9 décembre 2011

Steichen & Fashion.

Outre l’exposition sur les frères Caillebotte, le Musée national des beaux-arts du Québec consacre une pièce entière à une rétrospective de l’œuvre du célèbre photographe américain Edward Steichen (1879-1973). D’abord peintre et photographe renommé, ce n’est que lorsque Steichen a été engagé par l’empire de presse Condé Nast qu’il s’est fait connaître du milieu de la mode par son avant-gardisme et par son sens de l’esthétisme raffiné. Tous sont d’accord pour affirmer qu’Edward Steichen fût celui qui a inventé la photographie de mode moderne et du portrait de célébrités.
  
Contraint de choisir parmi les quelques 2000 tirages que Steichen aura produit en quinze ans, la Foundation for the Exhibition of Photography (Minneapolis) a néanmoins arrêté son choix sur environ 225 photographies originales : des clichés de célébrités, dont Charlie Chaplin, Marlene Dietrich, Walt Disney, Greta Garbo et Anna May Wong et de nombreuses photographies de mode mettant un lumière des grands noms de l’industrie, dont Lanvin, Chanel et Schiaparelli. Une idée évidemment bien controversée à l’époque que de fusionner le monde de l’art et le milieu de la mode… Malgré tout, Steichen a réussi à adapter sa vision de la mode à l’image d’une société de consommation grandissante. En offrant aux lectrices de Vogue et Vanity Fair des années 1923 à 1937, Steichen vend non seulement les vêtements qu’il photographie, mais aussi un style de vie glamour et fascinant auquel les gens rêvent encore aujourd’hui.
 
« Prenez de bonnes photos.
L’art en émanera de lui-même. »
—Edward Steichen

“Take good photographs
and the art will take care of itself.”
—Edward Steichen

Mary Hederben, 1935
Actrice américaine. Heberden a fait sa première
apparition sur scène en 1925 à New York et a joué
régulièrement à Broadway pendant les années 1930.

Alden Gay portant une robe de soirée par Chanel, 1924
Actrice américaine. Gay a travaillé comme mannequin
dans les années 1920, tout en étant actrice à Broadway.
Elle a ensuite emménagé à Hollywood où elle a joué un
rôle actif dans la Screen Actors Guild.

Anna May Wong, 1930
Actrice américaine (de son vrai nom : Lu Tsong Wong).
Wong a été la première actrice d'origine asiatique à
devenir une star. Les Américains croyaient souvent
à tord qu'elle était une actrice étrangère. Elle a fait
ses débuts en 1919, obtenant la reconnaissance
du public en 1924. Wong a joué en Europe en plus
d'Hollywood, mais sa carrière s'est essoufflée
dans les années 1950.

Mannequin portant un chapeau de paille par
Reboux et des bijoux de Mauboussin, 1932

Steichen. Glamour, mode et célébrités. Les années Condé Nast, 1923-1937, au Musée national des beaux-arts du Québec, à Québec, jusqu’au 5 février 2012. Le catalogue de l’exposition original présentée à Minneapolis est disponible en anglais à la boutique du musée (54,95$). Une version française publiée pour l’occasion est aussi vendue, celle-ci au coût de 125$.

*Les légendes sous les iamges ont été traduites librement du catalogue de l'exposition.

3 décembre 2011

Impressionnisme et Photographie.

Le Musée national des beaux-arts du Québec, en collaboration avec le Musée Jacquemart-André de l’Institut de France, présente une magnifique exposition réunissant le talent artistique des frères Caillebotte. Il y a d’abord Gustave, le célèbre peintre impressionniste dont l’œuvre est synonyme d’audace et d’ambition. Puis, il y a Martial, le photographe amateur et aussi compositeur de musique qui n’aura pas connu un aussi grand succès dans son domaine que son frère aîné.

Les photographies de Martial ont toujours été conservées au sein de la famille Caillebotte. Ce n’est que lorsqu’on décida de documenter la vie de Gustave que les clichés furent découverts et présentés au public. Aujourd’hui, ces photographies représentent un véritable trésor historique : témoin d’une époque en pleine évolution technologique, Martial a su capter l’essence du XIXème siècle avec la même précision artistique que son frère Gustave.

Anonyme, Gustave et Martial Caillebotte.

L’exposition présente près de 150 clichés inédits captés par Martial, alors que la photographie en était à ses tous débuts. Se considérant d’abord comme un photographe amateur, Martial saisi des scènes du quotidien en immortalisant sa famille et ses proches. Parallèlement à l’œuvre de Martial, on retrouve quelques quarante tableaux peints par Gustave qui, étrangement, aborde sensiblement les mêmes thèmes que son frère cadet. Confrontant l’œuvre de Martial à celle de Gustave, le visiteur s’insinue dans la France du XIXème siècle et par le fait même, dans l’intimité des frères Caillebotte.

Gustave Caillebotte. La Place de l'Europe; temps de pluie.
Huile sur toile, 1877.

Gustave Caillebotte. Le Pont de l'Europe. Huile sur toile, 1876.
Martial Caillebotte. Une Azurine, Maurice Minoret et M. Mors.

Fasciné par les avancées technologiques qu’apporte la révolution industrielle au sein et aux alentours de Paris, Gustave dépeint une ville en constante évolution. Les symboles de la modernité sont donc souvent représentés par le peintre. Martial partage cette même fascination et ses photographies en sont le parfait reflet. Ponts, chemins de fer, automobiles et usines sont leurs principaux sujets.

Gustave Caillebotte. Le Déjeuner. Huile sur toile, 1876.
Martial Caillebotte. Martial Caillebotte devant sa cheminée, 9 rue Scribe.

La famille est un thème très important pour les deux artistes. Ils se représentent parfois eux-mêmes dans un environnement qui leur est propre (à droite, une scène de déjeuner dans la salle à manger de l’hôtel particulier sur la rue de Miromesnil où Gustave représente sa mère servie par le maître d’hôtel et René, le troisième des frères Caillebotte, mort à l’âge de 26 ans. Remarquez l’assiette vide en premier plan qui insinue la présence de Gustave à la table. À gauche, Martial devant sa cheminée).
 

Martial Caillebotte. Jean et Geneviève Caillebotte.

Dans l’intimité des frères Caillebotte : Peintre et Photographe est présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, à Québec jusqu’au 8 janvier 2012. Le catalogue de l’exposition, richement illustré et comprenant de nombreux essais d’une grande qualité est disponible à la boutique du musée au coût de 49,95$.
 
Pour les heures d’ouverture, les tarifs et de l’information supplémentaire sur l’exposition, visitez le site du Musée national des beaux-arts du Québec. Le site de Culturespaces présente une version virtuelle de l’exposition.

10 novembre 2011

Kitsch & Playful

Je surfais sur le web à la recherche de sujets intéressants à présenter sur mon blog lorsque, le 24 octobre dernier, je suis tombée sur un article de Géraldine Dormoy sur son blog, Café Mode (je vous suggère d’aller y faire un tour : ses images et photos sont superbes et inspirantes, tandis que ses articles démontrent une véritable connaissance de la mode, et son point de vue sur la chose est très intéressant). L’article faisait mention d’un magazine (Peut-être), et se sont ces photos qui ont attiré mon regard.

Source : Café Mode

J’ai tout de suite été séduite par la prise de vue, mais aussi par le look très 1960 qu’évoquent les vêtements portés par les mannequins. Immédiatement, je veux en savoir plus. Je me rends donc sur le site du magazine (que l’on peut consulter dans sa totalité gratuitement ici) et me mets à la recherche de ces photographies. Je finis par aboutir à l’article sur une partie de la collection automne/hiver d’une certaine Tsumori Chisato. Et j’ai adoré.
  
Évidemment, je ne me suis pas arrêté là : je me suis dirigée vers le site officiel de Tsumori Chisato pour pouvoir encore mieux apprécié son univers et découvrir ses collections antérieures et futures.
 
Collection automne/hiver 2011-2012


Les volumes et les mélanges d’imprimés confèrent à cette collection un aspect ludique et une énergie contagieuse que l’on associe généralement avec les années 1960. Les robes de tricots au design ultra graphique ne vont pas sans rappeler la célèbre robe Mondrian d’Yves Saint Laurent, et offrent une version tout à fait actuelle des tendances.  

Outre les années Hepburn et Twiggy, on sent l’influence chic et sophistiquée des 40s avec ses palettes bicolores, optant non pas pour du blanc, mais pour du crème (parfois même ivoire ou coquille d’œuf) et du noir ou du brun chocolat. Épaules carrées accentuées par un blazer oversize ou par des manches bouffantes et des jupes crayon mettant en valeur les courbes féminines sont des points forts de la silhouette 1940. Des clins d’œil à la garde-robe masculine rendront l’ensemble plus contemporain.


On termine avec les années 1970. Des couleurs chaudes inspirées des feuilles d’automne avec des bruns chocolat, des rouges inspirés de la rouille et de la brique, des orangés et des crèmes. L’ajout de la fourrure apporte une touche sophistiquée à l’ensemble et, si vous n’êtes pas trop fan de la fourrure sur vos vêtements, vous pouvez aussi l’intégrer à votre tenue en l’optant sur vos accessoires. Les mélanges de matières sont aussi parfaits pour créer un look 100% 70s : tricots jacquards, cuir, fourrure, tout est permis.




Vous préférez le ton sur ton ? Hey bien figurez-vous qu’il s’agit d’une des tendances principales de l’automne/hiver et que Tsumori Chisato a confectionné quelques looks dans cette optique, parce que, soyons honnêtes : y’a des jours où l’on préfère rester sobre dans le choix de nos tenues.
 
J’ai aimé : les lunettes rondes rétro, les souliers (franchement trop mignons) et les looks 60s pastel rappelant la barbe à papa (miam).

Source : http://issuu.com/peutetremagazine/docs/pe-002-johnnollet
 
Collection printemps/été 2012


Attention les yeux : cette collection colorée tout droit inspirée de la mer propose une palette de couleur surchargée à l’image même de la mode japonaise. Des imprimés gigantesques se mélangent aisément, créant un look kitsch mais oh combien amusant. On ose toutes les couleurs : jaune, rouge, bleu, mais ce qui retient encore plus l’attention se sont les oranges qui apparaissent dans une gamme quasi infinie, du pêche délicat au tangerine ahurissant.

 


Pour les plus discrètes, cette collection offre aussi quelques tenues plus sobres avec comme couleur principale, le noir. Mais pas question de flirter avec le monochrome : on ajoute une touche de couleur parfois éclatante (comme le suggère la photo de gauche avec ses rouges et ses jaunes) ou un neutre.
 


Tsumori Chisato poursuit aussi la thématique des années 1940 en s’inspirant de ses silhouettes précédentes, mais en insufflant une petite inspiration orientale. Manches chauve-souris, corsages aux allures de kimonos et l’utilisation de matière chatoyante est un régal pour les yeux. Et n’oublions pas les imprimés !

 

Hot-pants, anyone ? Il semblerait que la saison estivale s’annonce déjà chaude : les hot-pants ont littéralement envahi le défilé printemps/été de Tsumori Chisato. Parfois volumineux, parfois en crochet ou en tricot jacquard, ces petits shorts ont la cote.

J’ai aimé : le fait que l’on sent que Chisato a eu un plaisir fou à élaborer sa collection et à la présenter au public, les lunettes œil de chat (vestiges des années 40) et les hot-pants (oh là là).

Source : http://www.theformulablog.com/behindthescenes/

Pour les curieux, vous pouvez vous rendre sur le site de Tsumori Chisato pour consulter tous les looks de ces deux collections et aussi pour visionner les défilés.
 
* Toutes les images de ce billet, sauf mention du contraire, proviennent du site de Tsumori Chisato.


5 novembre 2011

Art Nouveau & Mucha.

Série « Les Pierres précieuses » (1900)
De gauche à droite : La Topaze, Le Rubis, L'Améthyste et L'Émeraude.

Cette série d’illustrations est sans doute familière pour certains d’entre vous. Il s’agit en effet d’un œuvre d’un des artistes les plus importants du XIXe et XXe siècles, Alphonse Mucha (1860-1939). Figure marquante de l’Art Nouveau, Mucha était un artiste aux multiples talents. Outre ses illustrations (dont ses célèbres affiches issues d’un contrat de six ans (1895-1900) avec la comédienne française Sarah Bernhardt), Mucha a conçu des concepts architecturaux, du mobilier et des bijoux, en plus de s’adonner à la photographie et à la peinture.
 
Sarah Bernhardt (1844-1923) Photographie de
Félix Nadar, 1865. Elle étudia au Conservatoire
d'Art dramatique de Paris et obtint son
diplôme en 1862 avec deux premiers prix en
tragédie et un second prix en comédie. En plus
de ses nombreux rôles au théâtre, elle fût
tête d'affiche pour quelques films.

La Dame aux camélias (1896)
Lithographie (207,3 x 72,2 cm)
Alexandre Dumas fils a lui-
même adapté son roman
éponyme pour le théâtre.
Sarah Bernhardt est ici
représentée sur une affiche
de Mucha dans le rôle de
Marguerite Gautier.

Né le 24 juillet 1860 dans un petit village de Moravie (l’actuelle République Tchèque), Alphonse Maria Mucha travailla principalement comme peintre et illustrateur et il étudia l’art en Autriche et en Allemagne, avant de s’installer à Paris. Rapidement, ses illustrations se démarquent du travail de ses contemporains par les contours curvilignes et les sobres colorations qu’il utilise pour représenter les chapitres souvent sombre de l’histoire (comme ce fut le cas avec  l’Apothéose des Slaves, réalisation monumentale artistique se composant de vingt toiles représentant une histoire narrative du peuple slave) ainsi que des thèmes religieux (comme dans Le Pater, où il exprime à l’aide d’images le Notre Père, une prière de la religion catholique).


Apothéose des Slaves, « Slaves pour l'humanité »
(1926-1928) Huile sur toile.
Il s'agit de la vingtième toile de l'Apothéose des Slaves.
Pour les autres tableaux, cliquez ici.

Autoportrait dans ses studios de Paris, rue Val de
Grâce, 1896/97.
Remarquez l'affiche derrière Mucha : il s'agit de la
première affiche qu'il a réalisé pour Sarah Bernhardt,
Gismonda (1894). Après le succès phénoménal de
l'affiche, l'actrice propose un contrat qui liera les
deux artistes pendant six ans.

Lefevre Utile (1903) Huile sur toile (72 x 53 cm)

Études (1902) Crayon et gouache blanche

Étude de draperie (1900) Crayon et gouache
blanche.
Remarquez que ce croquis ressemble beaucoup à
l'illustration de L'Améthyste. En effet, Mucha avait
d'abord pensé la représenter dénudée jusqu'à la
taille. On craignait cependant les critiques, et
Mucha décida de vêtir entièrement son modèle.

Bracelet (1899) Plaqué or

Sans titre Aquarelle

Fleur (1897) Lithographie (66,2 x 44,4 cm)

27 octobre 2011

L'Italie envahit la Suède.


Après Karl Lagerfeld, Stella McCartney, Comme des Garçons, et plus récemment Lanvin, H&M s’associe avec un grand nom de l’industrie de la mode : Versace. C’est en effet le 20 juin dernier que cette collaboration a été annoncée aux médias. On annonçait alors une collection rappelant évidemment les points forts des créations passées de la marque : cuir clouté, imprimés, couleurs et exubérance. Il aura cependant fallu attendre quatre mois entiers avant le dévoilement complet de cette collection exclusive imaginée par Donatella Versace, directrice artistique de la célèbre marque éponyme italienne.

Donatella Versace a dévoilé le 20 juin dernier une des robes de la
collection exclusive H&M lors de son apparition à la fin de son
défilé Homme Versace à Milan.

Et surprise ! Le fruit de cette collaboration n’est pas uniquement destiné à plaire à la gente féminine : Versace a aussi créée une ligne pour hommes. On retrouve aussi bijoux, accessoires (dont des chaussures, des écharpes et des ceintures en plus de sacs à main), et quelques éléments de déco, comme des coussins et des ensembles de literie.

 
Fan de Versace, vous ne serez pas déçus : les couleurs flamboyantes et les styles ultra fashion combinés aux accessoires voyants rappellent à coup sûr la signature glamour de la marque. Il ne reste qu’à voir si les matières pourront s’avérer à la hauteur des attentes de la clientèle tant au niveau de la qualité que du confort lorsque la collection sera en magasin (le 19 novembre au Canada)…  
 







Pour des infos supplémentaires, rendez-vous sur le site de H&M et celui de Versace.

25 octobre 2011

Vie tragique d’une impératrice

C’est par hasard que lundi dernier, je suis tombée sur l’émission Secrets d’histoire diffusée sur TV5 et animée par Stéphane Bern. Cet épisode traitait de la vie ainsi que de la fin tragique d’une des plus grandes femmes de l’histoire de l’Autriche et de la Hongrie, l’impératrice Élisabeth, que l’on connaît aussi sous le nom de Sissi.


Figure historique revisitée maintes fois depuis sa mort en 1898 par le biais de films, de séries télévisées, de romans et même de ballets, Élisabeth fascine toujours autant l’imaginaire collectif. Sa beauté quasi légendaire, immortalisée par de nombreux tableaux et photographies, est le résultat d’un régime alimentaire très strict ainsi que de séances d’entraînement quotidiennes. Son goût prononcé pour le voyage fait foi d’un ardent désir de liberté qui lui est impossible d’obtenir sous le poids du protocole et de l’influence qu’exerce l’archiduchesse Sophie d’Autriche, sa belle-mère, sur son mari.


Toute sa vie, Élisabeth conservera une
taille minuscule, comme en témoigne
cette robe de deuil portée par
l'impératrice. Les corsets ainsi que son
obsession pour la minceur, montre
un tour de taille de 50 centimètres.
 
Le saviez-vous ?

Les photographes étaient contraints au montage lorsqu’ils voulaient prendre un cliché de l’impératrice. En effet, alors que les signes de l’âge commencent à apparaître sur son visage, Élisabeth se cache derrière un voile ou un éventail. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est toujours dépeinte comme une jeune femme et ce, même aux côtés de son mari François Joseph qui lui, est représenté sous la forme d’un vieil homme.


Impératrice Élisabeth d'Autriche (1864)
Franz Xaver Winterhalter

Cette peinture montrant Élisabeth avec les
cheveux dénoués est un portrait perçu comme
étant très intimé à l'époque. Seul François
Joseph avait le droit d'observer cette toile.

De son mariage avec François-Joseph Ier, elle a quatre enfants : Sophie (1855-1857), Gisèle (1856-1932), Rodolphe (1858-1889) et Marie Valérie (1868-1924). L’éducation de ses trois premiers enfants ne lui fut jamais autorisée par sa belle-mère, prétextant qu’elle était trop jeune pour s’occuper adéquatement de leurs besoins. Marie Valérie est la seule enfant qui sera élevée par Élisabeth.

Cette photo représente Élisabeth
lors du couronnement de
l'impératrice à Budapest en 1867.
Elle devient alors Reine de Hongrie.
Passionnée par la Hongrie, sa
langue (elle sera la première
reine à apprendre le hongrois), et
son peuple, elle est immédiatement
adopté par les Hongrois.
 
Passionnée d’équitation, Élisabeth est une cavalière chevronnée. Elle adore la poésie et s’éprend des écrits du poète et journaliste allemand Heinrich Heine, qui sera sa principale inspiration pour ses propres œuvres littéraires. Le voyage possède une place très importante dans le cœur de l’impératrice : à l’aube de la révolution industrielle, des chemins de fer sont construits dans toute l’Europe, et lui permettent d’accéder à la Grèce. Ainsi, on rapporte que l’impératrice est plus souvent à l’étranger qu’à la cour de Vienne.
Élisabeth meurt assassinée en 1898, à Genève. C’est Luigi Luccheni (1873-1910), un anarchiste italien prônant la propagande par le fait, soit une philosophie selon laquelle les croyances d’un individu doit se répandre en infligeant une violence physique directe contre un ennemi politique, qui assassine froidement l’impératrice alors qu’elle sort de l’hôtel Beau-Rivage, situé face au lac Léman.
 
Impératrice Élisabeth d’Autriche (1865)
Franz Xaver Winterhalter

Impératrice Élisabeth d’Autriche en robe de
gala de la cour avec étoiles de diamant (1865)
Franz Xaver Winterhalter