23 juin 2012

Festival Mode & Design 2012


Cette année encore, je vous invite fortement à aller faire un tour à cette 12e édition du Festival Mode & Design qui se tiendra à Montréal, en plein cœur du centre-ville sur l’avenue McGill College. Pendant quatre jours, soit du 1er au 4 août prochains, les festivaliers pourront assister à plusieurs évènements des plus variés : des défilés proposant les toutes dernières tendances, et d’autres étalant fièrement le travail durement accompli des finissants du programme de design de mode du Cégep Marie-Victorin et du Collège LaSalle; des performances musicales; des expositions design au grand air… bref, de tout pour les mordus du design, de musique et de mode.
 
Pour avoir accès à d’autres informations concernant le festival et si vous désirez connaître sa programmation complète, visitez le festivalmodedesign.com. Par ailleurs, prenez note que je ferai mon petit tour au Festival, comme ça a été le cas l’an dernier et, évidemment, je préparerai quelques billets dans le but de vous faire découvrir ce que j’y ai vu. D’ici là, vous pouvez toujours avoir un petit aperçu en lisant mes précédents billets sur le Festival ici, ici, ici ou encore ici.

17 juin 2012

Photo du dimanche : l'Ours et l'Huître

XTINCT, 2011. Laura Santini.
Coquilles d’huîtres, filet et fil de métal, bois, papier,
feuilles, branches, coton, laine, objets trouvés.

Cette sculpture, adéquatement nommée XTINCT, a été réalisée dans le but de sensibiliser les gens à l’éventuelle extinction de l’ours polaire et de l’huître, extinction essentiellement dû aux changements climatiques qui détruisent leur environnement autrefois florissant.




La sculpture est exposée au Musée McCord, tout près de la boutique.

11 juin 2012

Gladys Louise Smith

Source: Google Images

Le nom de Gladys Louise [1] Smith est sans doute inconnu de plusieurs d’entre vous. Celui de Mary Pickford vous est sans doute plus familier, car c’est sous ce nom que Gladys Smith aura triomphé sur les planches de Broadway et au grand écran au courant du siècle dernier. Ayant été actrice dans 55 films et 141 courts métrages, Mary Pickford aura brillamment su s’adapter aux multiples changements de l’industrie cinématographique tout au long de sa carrière qui aura duré près d’un quart de siècle. Elle a, aux côtés des célèbres Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Dennis O’Brien et D. W. Griffith, fondé la United Artists qui « place le contrôle artistique, les droits de propriété et les profits entre les mains des artisans du film [2] », et contredit complètement les stratégies d’Hollywood de l’époque.
Photographie publicitaire de la United Artists.
(De gauche à droite) Douglas Fairbanks, Dennis O’Brien
(Vice-président de la United Artists), Mary Pickford,
D. W. Griffith, and Charlie Chaplin (dans son personnage).
Source: marypickford.com

Mary Pickford fait d’ailleurs l’objet d’une mini rétrospective au Musée McCord et ce, jusqu’au 8 octobre prochain. L’exposition retrace d’abord le parcours de l’actrice, cette jeune Torontoise qui, après le décès prématuré de son père se retrouve rapidement à être la principale source de revenu de la famille en raison de son grand talent de comédienne ainsi que de son sens des affaires aiguisé. S’en suit une description de sa carrière en tant qu’actrice, puis comme productrice. Quelques brèves allusions à sa vie privée complète bien l’image de cette légende cinématographique.

Mary Pickford photographiée par Edward Steichen.
Source: Google Images

Véritable pilier de l’industrie du cinéma, Mary Pickford reste à ce jour l’une des personnes les plus influentes d’Hollywood, comme en témoigne son héritage expliqué en détail au tout long de l’exposition : car, en plus d’avoir défini le métier d’actrice et d’avoir façonné cette industrie, Mary Pickford a haussé les standards de qualité cinématographique alors qu’elle était productrice, hissant ainsi ses films parmi les meilleurs de l’époque. Le Musée présente pas moins de 209 objets : photographies, affiches de films, extraits vidéo, produits dérivés… Les témoins d’une époque où Mary Pickford était au sommet de son art et où sa renommée se répercutait au niveau international.
 
Le saviez-vous ? — Belle, jeune... et riche !

Mary Pickford était sans doute l’une des femmes les plus riches de son époque. Au début de 1916, Mary Pickford récoltait 2000 $ par semaine, en plus d’une prime de 10 000$ à chaque fois qu’elle achevait un film. À une époque où le revenu familial annuel moyen était de moins de 2000 $, Mary Pickford faisait environ 150 000 $ par année.[3]
 
Miroirs de poche, broche et bouton à l'effigie de Mary Pickford,
ivrets et publicités des cosmétiques Mary Pickford.
L'image de l'actrice devriendra une marque de commerce
et parviendra à vendre toutes sortes de produits.

Pollyanna, 1920. Affichette de cinéma, tintées.
Rob Brooks Mary Pickford Collection, TIFF.

Mary Pickford avec l'Oscar de la meilleure actrice
pour son rôle dans Coquette, 1929.
Photographie (reproduction),
Rob Brooks Mary Pickford Collection, TIFF.

Mary Pickford et la création du star-système est une exposition présentée au Musée McCord, à Montréal, jusqu’au 8 octobre prochain. Pour les tarifs ainsi que les heures d’ouvertures, rendez-vous sur le site du Musée.


Source: Google Images

Source: Google Images

Source: Google Images

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[1] Si l’on en croit le Musée McCord et Eileen Whitfield, auteure de la biographie The Woman Who Made Hollywood, Louise était le deuxième prénom de Gladys Smith. Toutefois, d’autres sources (dont wikipedia et cette photo d’une plaque commémorative érigée à Toronto), attestent que le deuxième prénom de l’actrice ne serait pas Louise, mais Marie. Pour des raisons personnelles, j’ai décidé d’opter pour le nom de Louise comme étant digne de foi.
 
[2] Citation tirée de l’exposition Mary Pickford et la création du star-système, et plus précisément sous la rubrique « La United Artist ».
 
[3] Extrait tiré du site marypickford.com et traduit librement en français.
 

4 juin 2012

Wesselmann

Maquette for Smoker No. 3 (3D), 2003. Liquitex sur bristol, 34,2 x 38,7 cm.

Source : mbam.qc.ca

Pour la première fois en Amérique du Nord, un musée consacre une rétrospective d’envergure à Tom Wesselmann. Le Musée des beaux-arts présente cette exposition jusqu’au 7 octobre prochain. Wesselmann était, aux côtés d’Andy Warhol et de Roy Lichtenstein (entre autres), l’un des protagonistes qui nous a légué l’esthétisme bien particulier du mouvement Pop Art. Malgré sa notoriété bien établie depuis les années 1960, Wesselmann aura été boudé par ses compatriotes américains : en effet, comme mentionné plus tôt, cette rétrospective est la première que l’on consacre à l’artiste en Amérique du Nord. Mais pourquoi ? Trop de sexe dans son œuvre.


Grand nu américain No. 99, 1968, Huile sur toile, 206 x 152 cm.

Source: wikipaintings.org

L’exposition se divise en quatre partie, soit le genre, la forme la ligne et la composition. Et toutes les œuvres de l’artiste sont regroupées en ordre chronologique rendant la visite beaucoup plus intéressante puisque le visiteur retrace l’évolution du style de Wesselmann. Il explore de nombreux médiums, mais il s’intéressera d’abord au collage qu’il explore en utilisant divers matériaux : tissus, papiers-peints, revues, œuvres d’art (il citera, entre autres, Matisse, Van Gogh, de Vinci et Mondrian), portraits de personnalités (dont George Washington et Abraham Lincoln)… Wesselmann utilise tout ce qui lui tombe sous la main. Il ira même jusqu’à effectuer de nombreuses démarches afin d’obtenir de gigantesques panneaux publicitaires qui seront le point central de plusieurs de ses toiles démesurées.


Nature morte No. 28, 1963.
Acrylique et collage sur bois avec télévision fonctionnelle,
121,9 x 152,4 x 27,9 cm.

Source: wikipainting.og

Monica assise avec Mondrian,
(Variation No. 4), 1988.
Émail sur acier découpé, 154,9 x 105,4 cm.

Source: Google Images

Nature morte No. 35, 1963. Huile et collage sur toile, 304,8 x 487,6 cm.

Source: Google Images

Outre ses sculptures, maquettes, toiles et collages, on découvre que Wesselmann était amoureux de la musique country. Il fut d’ailleurs un compositeur prolifique : il composa plus de quatre cents chansons au cours de sa vie, et se chargea d’enregistrer plusieurs d’entre elles dans les studios qu’il s’était aménagé.
 

« J’aime surtout la musique country, et je me rends compte que, une fois qu’une chanson vraiment spéciale s’est terminée, elle reste globalement présente, de manière presque aussi particulière qu’un tableau. Malgré son caractère linéaire et rythmé, elle a un impact multidimensionnel qui plane dans l’air et dans l’esprit de la même façon. J’ai le sentiment qu’un bon tableau est un résumé de nombreux choix de composition et de résonances et reste en suspens, comme si c’était un morceau de musique tout juste achevé. »[1]

 
Quelques cent-cinquante œuvres sont présentées au public le temps de l’exposition. Certaines fascinent, d’autres dérangent, mais toutes sont à la fois magnifiques et impressionnantes, et je crois qu’il est impossible de les apprécier autrement qu’en les observant de près. Les couleurs vives ressortent davantage et le rendement de la lumière est d’autant plus réaliste, presque hypnotisant. Par ailleurs, nombre de ces œuvres sont tridimensionnelles, ainsi une simple photographie ne parvient pas à rendre complètement l’œuvre.


Esquisse rapide d’une nature morte
avec fruit et poisson rouge (3D), 1988-89.
Émail sur acier découpé.

Source: Google Images

Quoi qu’un peu courte (en moins de deux heures pour avez amplement le temps de lire tous les textes et descriptifs des œuvres, en plus de vous attardez quelques instants sur certaines d’entre elles), l’exposition vaut le détour. À voir autant par les fans du mouvement Pop Art américain que par les curieux désirant élargir leurs horizons sur l’art.
Au-délà du Pop Art – Tom Wesselmann au Musée des beaux-arts de Montréal jusqu’au 7 octobre prochain.
 

Grand nu américain No. 57, 1694.
Acrylique et collage sur bois, 121,9 x 165,1 cm.

Source: Google Images


Bouche No. 1, 1966. Huile sur toile, 101,6 x 152,4 cm.


Portrait Collage No. 16, 1960.
Media divers et collage sur bois, 21,6 x 29,2 cm.
 

Après Matisse, 1959.
Pastel, collage et broches sur bois, 81,3 x 61 cm.


Nu au crepuscule avec Wesselmann, 2003.
Huile sur toile, 190,5 x 266, 7 cm.

Source: mbam.qc.ca




[1] Passage non daté dans le journal « noir » de 1999, archives de l’atelier de Tom Wesselmann, New York. (Source : mbam.qc.ca) | Undated entry in the « Black » journal from 1999, Tom Wesselmann studio archives, New York. (Source: mbam.qc.ca)