22 juillet 2011

Le Festival Mode & Design débarque en ville


Du 3 au 6 août prochains aura lieu la onzième édition du Festival Mode & Design de Montréal. Au menu, une cinquantaine de défilés mettant en vedettes autant de créateurs d’ici que d’ailleurs. Parmi les figures connues, notons la présence de Nadya Toto, Barilà, Harricana par Mariouche, Marie Saint Pierre, et plusieurs autres, dont Ève Gravel et Annie 50. Par ailleurs, le Collège Lasalle et le Cégep Marie-Victorin présenteront quelques-unes des réalisations des finissants. (Souvenez-vous de TOTALLY AWESOME!...) On note aussi la présence remarquée du défilée de Gaultier… Une autre contribution du Musée des beaux-arts de Montréal. On y verra sa collection automne-hiver 2011-2012.

Outre les défilés, on pourra y voir des expositions d’artistes, parfois en plein air, d’autres dans des salles spécialement aménagées pour l’évènement. L’inauguration du concept Design Studio offre aux festivaliers l’occasion de contempler le travail de designers œuvrant dans différents domaines, comme le design intérieur, le design graphique et le design industriel.
 
C’est un rendez-vous pour les amoureux de la mode et du design. Le tout est gratuit et en plein air à Montréal, sur l’avenue McGill College.
 
Pour plus d’informations sur le festival et pour la programmation complète, visitez le site du Festival 

 

19 juillet 2011

Juste pour Rire... avec Gaultier

Cette année, le Pinkarnaval tire son inspiration de l’œuvre de Jean Paul Gaultier, mais plus précisément, de l’exposition dont il fait l’objet au Musée des beaux-arts de Montréal. Ce carnaval généralement haut en couleur aura été mémorable sous plusieurs aspects : donnant le coup d’envoi à la 29e édition des arts de la rue du Festival Juste pour Rire, le Pinkarnaval aura eu droit à ses costumes hallucinants et des maquillages qui ne vont pas sans rappeler les défilés de Gaultier.


Je suis arrivée environ une heure avant le début du carnaval. Je me suis postée devant les portes du Musée des beaux-arts, attendant patiemment le début des festivités. Petit à petit, je découvre les différents tableaux et ne peux m’empêcher d’analyser les costumes…





























Gaultier a fait quelques apparitions… Et j’en ai profité pour prendre quelques clichés !





Par ailleurs, on remarque la participation d’Eve Salvail, célèbre pour sa carrière de mannequin (une carrière qu’elle doit à Gaultier, puisque c’est lui qui lui a offert une chance de monter sur la passerelle à l’un de ses défilés), mais aussi pour celle de D.J. qu’elle a débutée en 2005.


Ce que j’ai aimé

Les costumes : on remarque immédiatement le travail et la recherche autant pour les matières premières que pour le look. Ensuite, les danseurs sont de tous les âges. J’ai tout de suite fait le lien avec les mannequins de Jean Paul Gaultier : plusieurs fois dans sa carrière, il a fait défiler des mannequins (qui, parfois, n’en étaient pas) de tous les âges, de toutes les formes et de toutes les origines, nous rappelant sans cesse que la beauté est partout.

Ce que j’ai moins aimé

Un peu long à démarrer et une procession très lente a obligé le défilé à s’étirer. Par ailleurs, un carnaval de cette envergure aurait sûrement bénéficié d’une meilleure organisation en ce qui concerne les spectateurs. Généralement, la Ville de Montréal installe des clôtures le long des trottoirs pour empêcher le public de se rendre dans la rue. Au lieu de cela, les policiers et des membres de la production ne cessaient de crier à la foule que pour leur sécurité, ils devaient reculer et laisser place aux chars. Bravo Montréal…
 
Bref, je ne regrette pas y avoir assisté. Un superbe clin d’œil à l’œuvre de Gaultier qui, on le sait tous, tire ses sources d’inspirations principalement dans les rues. Après le Pinkarnaval, peut-être remplacera-t-il les Parisiennes pour les Montréalaises le temps d’un défilé... Qui sait ?
 

15 juillet 2011

La créativité à l'honneur

Comme ça avait été le cas pour l’exposition Savage Beauty, j’avais annoncé la tenue de l’exposition de Jean Paul Gaultier sur mon blog. Je vous avais d’ailleurs promis un post relatant mon expérience.


Largement médiatisée, cette exposition attire les foules. Évidemment, la réputation de Jean Paul Gaultier n’étant plus à faire, presque tout le monde connaît son travail. Certains se rappellent du corset porté par Madonna dans les années quatre-vingt-dix; pour d’autres, c’est la célèbre marinière, cette rayure blanche et marine, presque devenue la marque de commerce du couturier. Pour les fans accomplis, se sera sans doute son travail de costumier au cinéma : on retrouve ses créations notamment dans le célèbre film Le Cinquième Élément mettant en vedette Bruce Willis et Milla Jonovich.


Comprenant six thématiques, l’exposition débute avec L’Odyssée de Jean Paul Gaultier. Un mannequin aux allures de Gaultier monologue : il parle de ses inspirations, de son parcours, de l’exposition. Lorsqu’on le regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’une projection vidéo sur un visage en trois dimensions. Une création toute québécoise mettant de l’avant l’univers fascinant de Jean Paul Gaultier. Plusieurs mannequins sont l’objet de cette projection : certains parlent, d’autres chantent… Une idée innovatrice pour une expo traitant la mode.

Plus de 120 pièces sont exposées, dont plusieurs tirées des archives du designer. D’autres, plus exclusives, comme les corsets de Madonna, ont été gracieusement prêtés par leurs propriétaires respectifs. Puisque l’exposition présente beaucoup de pièces tirées des défilés Haute Couture de Gaultier, certaines d’entre elles avaient eu une vie de courte durée : le couturier avoue avec un sourire qu’elles n’avaient vécu que le temps du défilé, soit environ une minute vingt seconde… Une vie plutôt brève si l’on considère que certains vêtements pouvaient prendre plus de 200, voir 1000 heures de travail. Il s’agit donc d’un grand soulagement pour Gaultier de voir ses créations ressusciter, et cette fois, devant un plus grand public. Car en effet, malgré la médiatisation dont font l’objet les défilés haute couture, seulement quelques individus en profitent.

L’exposition est une véritable célébration de la créativité de Jean Paul Gaultier. Des pièces sublimes, chacune racontant son histoire nous plongent littéralement dans un univers où la beauté se savoure sous toutes ses formes. On y rencontre un homme charmant, drôle et empreint d’une grande générosité. On découvre aussi un artiste ayant bouleversé les codes…


« La jupe pour l’homme, le corset pour la femme, ça n’a jamais été pour choquer, c’était simplement parce que je ressentais que ça répondait à une envie, un besoin. »
—Jean Paul Gaultier

Ce que j’ai aimé
 
Le fait de pouvoir prendre des photos : je m’en suis donnée à cœur joie. Évidemment, il est interdit d’utiliser de flash. Une autre contrainte : interdiction de photographier les textes et les images encadrées. D’autre part, j’ai beaucoup aimé les thématiques abordées : elles nous donnent vraiment un aperçu global de tout le travail de Gaultier. Magnifique.

Ce que j’ai moins aimé

J’aurais apprécié plus de collections prêt-à-porter. Mais si les créations haute couture de Gaultier sont impressionnantes, il ne faut pas oublier que, contrairement aux autres designers d’influences, Gaultier a débuté sa carrière en élaborant des collections prêt-à-porter.

Voici quelques photos prises lors de l’exposition.






















         
La Planète mode de Jean Paul Gaultier : De la rue aux étoiles est présentée jusqu’au 2 octobre prochain au Musée des beaux-arts de Montréal. Une chance unique de pouvoir observer des créations qui ont marqués l’histoire de la mode autant que l’imaginaire collectif. Pour ceux et celles qui seront à Dallas, San Francisco, Madrid et Rotterdam, notez que l’exposition se déplacera dans ces villes d’ici 2013. Pour toutes informations concernant les heures d’ouvertures et les tarifs, visitez le site du Musée. Pour en savoir plus sur l’expo, rendez-vous sur ce site. Et pour ceux qui seraient restés sur leur faim, un livre traitant de l’expo est vendu au coût de 84,95$.
 


 

9 juillet 2011

A Fashion Masterpiece

Vous vous rappelez peut-être de mon billet publié le 4 mai dernier, Beauté Sauvage – Rétrospective McQueen. En résumé, le Metropolitain Museum of Art de New York présente cette exposition dédiée entièrement à la carrière du célèbre designer britannique, Alexander McQueen. Étant de passage au États-Unis pour mes vacances, j’en ai profité pour planifier une petite escapade new-yorkaise dans le seul but de voir cette exposition.


À mon arrivée au Met, je remarque immédiatement l’immense affiche annonçant l’exposition. Du coup, je suis encore plus impatiente et je file tout droit à l’intérieur où je me procure mon ticket. Pour seulement 25$, le musée vous appartient : vous pouvez accéder à toutes les expositions présentées et y revenir comme bon vous semble, sauf évidemment Savage Beauty. Parce que je dois vous avertir, si l’envie vous prend de vous rendre au Met, il faudra vous armer de patience. Savage Beauty est en effet l’une des expositions les plus visitées par le public. Une longue file d’attente doit d’abord être franchie par les visiteurs. Pour ma part, j’ai attendu presque vingt minutes avant de pouvoir enfin pénétrer dans la première salle.

Deux mannequins nous accueillent : à droite, une robe vaporeuse rouge et noire faite de plumes d’autruche et de lames de verre peintes en rouge; à gauche une robe faite de coquilles de palourdes ivoire. Les deux créations sont magnifiques nous donnent un aperçu du savoir-faire et de l’originalité de McQueen. Plusieurs salles se succèdent ensuite, chacune ayant son thème propre. Les ensembles s’enchaînent : chaque pièce mérite une attention toute particulière à ses détails, à la manière dont elle est façonnée et dont elle est portée par les mannequins. Même sans vies, ces figurines articulées offrent à ces véritables œuvres d’art une seconde vie, et la chance d’être admirées par un large public. On y découvre la vision d’un artiste tourmenté oscillant sans cesse entre la beauté et l’horreur, entre la vie et la mort, mais surtout un génie que l’on regrettera pour son sens inné de l’innovation et par sa manière d’aborder la sexualité à travers les vêtements.


« Avec les ʺbumstersʺ, je voulais allonger le corps, pas seulement montrer les fesses. Pour moi, cette partie du corps — pas tant les fesses, mais le bas de la colonne vertébrale — est la plus érotique chez quelqu’un, qu’il soit un homme ou une femme. »
—Alexander McQueen


À travers les salles, les visiteurs explorent la rétrospective d’un génie créatif qui aura travaillé pendant dix-neuf ans dans le milieu de la mode, en imposant ses idées tout en conservant une place à la tradition. Ses origines écossaises lui permettaient d’élaborer des collections fascinantes qui mettaient de l’avant la complexité de la relation entre l’Écosse et l’Angleterre.

Ce que j’ai aimé

La beauté poétique des vêtements. Le romantisme et la nostalgie que certaines pièces dégagent portent à réfléchir. La pièce intitulée Cabinet of Curiosities, où les étagères renferment de multiples accessoires aux détails recherchés et oh combien magnifiques.

Ce que j’ai moins aimé

La foule : impossible de faire deux pas sans bousculer quelqu’un. Résultat, il m’était difficile de rester devant un ensemble qui me plaisait parce que je devais suivre le rythme de la foule. Frustrant.

Bref, il s’agit d’une exposition saisissante qui saura plaire à n’importe qui. Pour ceux et celles qui voudraient se rendre au Met, je vous conseille d’arriver dès l’ouverture du musée : vous éviterez sans doute les files d’attente et la foule lors de votre visite. Par ailleurs, le Met a décidé de prolonger d’une semaine la tenue de l’exposition : ainsi, au lieu de se terminer le 31 juillet, vous pourrez la visiter jusqu’au 7 août 2011.

Pour de plus amples informations (tarifs, heures d’ouvertures, etc.), visitez le site du Metroplitan Museum of Art. Si vous êtes curieux et désirez un avant-goût de l’expo, visitez le site élaboré par le Met entièrement dédié à Savage Beauty. Vous y trouverez photos, descriptions et citations. Par ailleurs, je vous conseille fortement le livre Alexander McQueen: Savage Beauty. Des photos magnifiques des vêtements et accessoires, certaines en gros plan, permettent d’apprécier encore plus l’exposition. Achat disponible au musée, ou dans la boutique en ligne au coût de 45$.







A Fashion Masterpiece


You might remember my blog post on May 4, Savage Beauty – A McQueen Retrospective. In summary, the Metropolitan Museum of Art of New York City presents the exhibition dedicated entirely to famous British designer Alexander McQueen’s career. And since I happened to be in the United Sates for my vacation, I took this opportunity to plan a trip to New York City only to see this exhibition.



When I finally got there, I immediately noticed the huge poster advertising the exhibition. Getting excited, I'm off right inside where I buy my ticket. For only $25, the museum is yours: You can access all the exhibitions and come back as you like, except of course for the Savage Beauty exhibition. I must warn you, though: If you plan to go to the Met, you will have to be patient. Savage Beauty is indeed one of the most visited exhibitions and so, a long queue must first be reached by visitors. For my part, I waited almost twenty minutes before finally entering the first room.
 

Two mannequins we welcome you: to the right, a filmy dress made ​​of red and black ostrich feathers and glass slides painted red, left a dress made of ivory clam shells. They are both wonderful creations and reflect the skills and originality of McQueen. Several rooms then succeed, each with its own theme. Each piece deserves a special attention to detail, the way it is shaped and how it is worn by the mannequins. Even without life, these articulated figures offer these pieces of art a second life, and the chance to be admired by a wide audience. It reveals a vision of a tormented artist constantly oscillating between beauty and horror, between life and death, but it is also showing the work of a genius that we’ll regret for his innate sense of innovation and its way of addressing sexuality through clothing.

“With ‘bumsters,” I wanted to elongate the body, not just show the bum. To me, that part of the body—not so much the buttocks, but the bottom of the spine—that’s the most erotic part of anyone’s body, man or woman.”

—Alexander McQueen


Through the halls, visitors explore the retrospective of a creative genius who has worked for nineteen years in the fashion industry, imposing his ideas while embracing tradition. Its Scottish heritage allowed him to develop a fascinating collection that put forward the complexity of the relationship between Scotland and England.

What I liked

The poetic beauty of clothing. A very romantic and nostalgic feel emerge from both the clothes and the rooms they were in. The room called Cabinet of Curiosities, where the shelves contained multiple accessories with beautiful details.


What I didn’t like

The crowd was so dense, it was barely impossible to make two steps without bumping into someone. And as a result, it was very hard to stay in front of a piece that I liked because I had to keep pace with the crowd. Frustrating.


This is a stunning exhibition that will appeal to anyone. For those who want to go to the Met, I advise you to arrive at the opening of the museum; you may avoid the queues and crowds when you visit. In addition, the Met decided to extend the holding of the exhibition of a week, so instead of ending July 31, you can visit it until August 7, 2011.



For more information (rates, opening hours, etc.), visit the Metroplitan Museum of Art’s website. If you are curious and want a taste of the exhibition, visit this website dedicated to Savage Beauty. You'll find photos, descriptions and quotes. Moreover, I strongly recommend you the book Alexander McQueen: Savage Beauty. Wonderful photos of the clothes and accessories from the exhibition will allow you to appreciate McQueen’s work. It can be purchased at the museum or at the online boutique for $45.