29 juillet 2014

La jupe midi : une manière différente d'aborder l'été.

Parce que toutes les filles n’apprécient pas d’exhiber leurs cuisses en public, la jupe midi est une pièce essentielle pour la saison estivale. Cette jupe reste difficile à porter pour plusieurs, notamment à cause de sa longueur.
 
Apparaissant dans les années 1940, la jupe midi n'a cessé de se renouveler. Bien qu'elle ait traversé les époques, la plus classique interprétation de cette jupe est intrinsèquement liée à Christian Dior et au New Look, un nom attribué par Carmel Snow en raison de la silhouette révolutionnaire des tenues du couturier français. Traditionnellement, la jupe midi devait tomber à la mi-mollet, c'est-à-dire la partie la plus large de la jambe, ce qui, sans surprise, est généralement peu flatteur si le mollet est robuste.

Source : Google Images
 
Source : Google Images

Bien que révélant la féminité de ces dames, le New Look s’est rapidement buté aux efforts de guerre. En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, les restrictions militaires obligent les femmes à revêtir des jupes cintrées dont l’ourlet devait se situer à dix-sept pouces du sol dans le but de conserver les matières textiles. La jupe midi de Dior, à une époque appauvrie et fatiguée par la guerre, reste l’apanage des hautes sphères de la société en raison des quantités phénoménales de tissu nécessaires à sa fabrication : pour certaines de ses créations, Dior utilise jusqu’à vingt-trois mètres de tissu !

Le New Look est, deux ans après la fin de la guerre, l’incarnation d’une élégance extravagante qui se fait difficilement accepté par la classe populaire. Certains mouvements féministes américains se sont d’ailleurs dressés contre cette mode parce que trop restrictive. Aux dires de plusieurs, le New Look incarne à lui seul un sentiment de nostalgie qui puise son inspiration dans les tailles corsetées et les hanches rembourrées du siècle précédent, devenant ainsi un obstacle majeur à la lutte pour l’émancipation.

Source : Google Images

Aujourd’hui, la définition de la jupe midi est plus libre et inclus des longueurs entre le genou et la cheville. Plusieurs designers proposent leur interprétation personnelle de ce classique. Alors que chez Michael Kors, les matières sont fluides et légères, on remarque que Christian Dior privilégie un tissu structuré davantage adapté à une jupe plus cintrée. Chez Marchesa, le romantisme est à l’honneur avec une jupe et un cropped top en dentelle blanche. Les couleurs neutres ainsi que les formes classiques de ces jupes midi resteront indémodables.

Source : vogue.fr

Chez Oscar de la Renta, les jupes sont souvent volumineuses et rappellent les années 1950. Les motifs ont par ailleurs une place de choix dans plusieurs des ensembles présentés.


Source : vogue.fr

La jupe midi se décline en de multiples modèles et couleurs pour notre plus grand bonheur. Elle peut être portée partout et en toute occasion : plage ou mariage, bureau ou resto, les possibilités sont infinies. De plus, en privilégiant une matière plutôt qu’une autre, le style change complètement, permettant ainsi à la jupe midi une grande versatilité. Ces trois jupes trouvées chez Asos l’illustrent parfaitement.

Source : asos.com

Enfin, quelques modèles supplémentaires :

1. Ruche
2. Debenhams
3. Asos
4. Chic Wish
5. Saloni


1. Topshop
2. River Island
3. Asos
4. Topshop
5. The Outnet

1. DSQUARED2
2. House of Fraser
3. River Island
4. Harvey Nichols
5. Forever New

1. Zara
2. Zara
3. Topshop
4. Mango
5. Calla
 

22 juillet 2014

Napoléon à la crypte de la Basilique Notre-Dame de Montréal.

Jusqu’au 1er septembre prochain, la crypte de la Basilique Notre-Dame de Montréal ouvre ses portes au public pour une exposition exceptionnelle regroupant plus de 350 objets ayant appartenus à Napoléon Bonaparte. Parmi ceux-ci, mentionnons plusieurs bijoux et vêtement, des peintures et des sculptures réalisées par les plus grands artistes de l’époque, comme Antoine-Jean Gros, Jean-Baptiste Regnault, Lorenzo Batolini et Joseph Chinard, ainsi que des meubles et de l’argenterie qui attestent du raffinement et du faste caractéristiques du Premier Empire. Organisée par Exhibits Developement Group, USA en collaboration avec la Collection Chalençon, France, Les Trésors de Napoléon présente aussi quelques œuvres issues de la Collection Serge Joyal, du Musée des beaux-arts de Montréal ainsi que de la Collection Power Corporation du Canada.
 
Les femmes de Napoléon
 
Les six pièces de l'exposition permettent un parcours chronologique et abordent des moments forts de la vie de l'Empereur, comme son couronnement, son mariage avec Joséphine ainsi que leur divorce, puis de son union avec Marie-Louise. En effet, incapable de donner à Napoléon le fils qu'il désirait ardemment pour lui succéder au titre d'Empereur, Joséphine consent au divorce en décembre 1809. Elle conserve toutefois la Malmaison, une demeure qu'elle affectionne particulièrement depuis 1798 et qui, contrairement aux Tuileries qui sont encore marquées par les derniers moments de la monarchie, revêt un caractère à la fois privé et intime. Au fil des ans, Joséphine remplit la maison d'œuvres d'art et d'antiquités et fait aménager ses jardins de manière à concilier sa passion pour la botanique et ses aspirations romantiques. Botaniste émérité, Joséphine est ambitieuse: une serre chauffée par douze poêle de charbon est nécessaire pour abriter les plantes et les fleurs exotiques qu'elle fait importer.
 
Mentionnons au passage que Joséphine conserve jusqu'à sa mort le titre et le rang d'impératrice. De plus, une rente annuelle de trois million lui est accordée pour subvenir à ses besoins. Désirant que sa maison soit meublée dans la dernière élégance, c'est sans surprise que l'on constate qu'elle contracte malgré tout plusieurs dettes. Joséphine meurt le 29 mai 1814 des suites d'un angine infectieuse.

Jean Baptiste Regnault (1754-1829)
L'impératrice Joséphine (détail)
1810

Joseph Chinard (1756-1813)
Buste de l'impératrice Joséphine

1805
Anonyme
Papiers d'annulation de Joséphine
1809


















 
 
Le mariage de Napoléon et de Marie-Louise est célébré en grande pompe au ministère de la Guerre à Paris. Un bal est organisé, et Paul Thomas Bartholomé en immortalise un instant sur papier. Le bronze que Bartolini fait de la nouvelle impératrice est légèrement différent du buste de Joséphine réalisé par Chinard quelques années plus tôt. Alors que Joséphine arbore une tenue qui la lie à son époque, Marie-Louise porte une robe drapée retenue à l’épaule par une fibule, témoignant ainsi de l’engouement pour l’antique, un intérêt qui se développe notamment par les fouilles archéologiques entreprises tant à Pompéi qu’à Herculanum. Sous Napoléon, le néo-classicisme est particulièrement prisé. Parmi les artistes les plus importants, mentionnons le sculpteur italien Antonio Canova ainsi que le peintre français Jacques-Louis David.
 
Lorenzo Bartolini (17775-1850)
Buste de l'impératrice Marie-Louise (détail)
Vers1812

Paul Thomas Bartholomé (dates inconnues)
Dessin d'une scène du bal célébrant le mariage de Napoléon à Marie-Louise (détail)

1810
 
De leur union naît un enfant qui, dès sa venue au monde, est titré roi de Rome. À la suite des Cent-Jours, le bambin sera proclamé Napoléon II et empereur du Second Empire.
 
Vêtements ayant appartenus au roi de Rome
ainsi que quelques œuvres d'art à son image
 
Objets personnels
 
Parmi les objets ayant appartenus à Napoléon, mentionnons un bicorne, un médaillon Grand Aigle et la Légion d’honneur, une carte des routes de postes datée de 1812 ainsi qu’un coffre de voyage et un lit pliant ayant probablement été utilisé lors de la bataille de Wagram.

 
Anonyme
Chapeau de l'Empereur, modèle d'été
Vers 1805


Anonyme
Médaillon Grand Aigle et la Légion d'honneur de l'Empereur Napoléon Bonaparte
Après 1802
 

Pierre Antoine François Tardieu (1784-1869)
Carte des routes de postes de l'Empire français,

du Royaume d'Italie et de la Confédération du Rhin
Dressée par ordre du Conseil d'Administration des Postes et Relaix
1812

Marie-Jean Desouches, serrurier
Le lit pliant de campagne et le coffre de voyage de Napoléon

Vers 1808
 
De l’argenterie et plusieurs pièces de mobilier sont par ailleurs intégrés à l’exposition, une manière de souligner le faste de la cour impériale.
 
Jean-Baptiste-Claude Odiot (1763-1850)
Deux moutardiers du grand service de réception de la ville de Lyon
Vers 1798-1809

Une propagande par limage
 
Napoléon avait bien compris le pouvoir de son image : tout au long de sa vie, il commande quantité de tableaux et de sculptures le représentant dans des poses souvent héroïques, parfois allégoriques, comme c’est le cas de L’apothéose de Napoléon Bonaparte, Premier Consul de la République (1803) par Constance Meyer et Pierre-Paul Prud’hon. Entouré de personnages habillés à l’antique, Napoléon, vêtu quant à lui de son uniforme militaire, est représenté à la manière d’un général romain conquérant. Ce tableau symbolise le passage de la République à l’Empire.
 
Constance Meyer (1775-1821) et Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823)
L'apothéose de Napoléon Bonaparte, Premier Consul de la République
1803

L'apothéose de Napoléon Bonaparte, Premier Consul de la République (détail)

Jean Baptiste Mauzaisse (1784-1844),
avec ou d'après Jacques-Louis-David (1748-1825)
Bonaparte franchissant les Alpes par le Grand-Saint-Bernard

1807
 
Antoine-Jean Gros (1771-1835)
Le Premier Consul Bonaparte
Vers 1802
 

Antoine Mouton (1765-après 1817)
Bronze de Napoléon
1809
Antonio Canova (1752-1822)
Buste colossal de Napoléon
Vers 1810



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Fait intéressant, le buste réalisé par Jean-Antoine Houdon montre distinctement, épinglé à gauche de la poitrine de Napoléon, la Légion d’honneur, un objet présenté un peu plus tôt dans l’exposition.
 
Jean-Antoine Houdon (1741-1828)
Buste de Napoléon (détail)

1804
 
L’œuvre la plus monumentale de l’exposition est sans doute l’Empereur Napoléon 1er en costume du Sacre peint vers 1805-1806 par François Gérard. Plus grand que nature, ce portrait en pied ornait les murs du Palais des Tuileries et a été maintes fois reproduit. En effet, quelques années plus tard, une tapisserie est réalisée par la Manufacture des Gobelins. On en fabrique d’ailleurs plusieurs exemplaires afin de les offrir comme cadeaux diplomatiques.
 
François Gérard (1770-1837)
Empereur Napoléon 1er en costume du Sacre (détail)
Vers 1805-1806


Manufacture des Gobelins, d'après François Gérard (1770-1837)
Napoléon 1er en robe de couronnement
1812

 
Les Trésors de Napoléon. Jusqu’au 1er septembre 2014. Pour les heures d’ouverture ainsi que pour les frais d’admission, visitez le site de la Basilique Notre-Dame de Montréal.
 
 
Source : Les Trésors de Napoléon

 
Photographies personnelles