Le Musée national des beaux-arts
du Québec, en collaboration avec le Musée Jacquemart-André de l’Institut de France,
présente une magnifique exposition réunissant le talent artistique des frères
Caillebotte. Il y a d’abord Gustave, le célèbre peintre impressionniste dont l’œuvre
est synonyme d’audace et d’ambition. Puis, il y a Martial, le photographe
amateur et aussi compositeur de musique qui n’aura pas connu un aussi grand
succès dans son domaine que son frère aîné.
Les photographies de Martial ont
toujours été conservées au sein de la famille Caillebotte. Ce n’est que lorsqu’on
décida de documenter la vie de Gustave que les clichés furent découverts et
présentés au public. Aujourd’hui, ces photographies représentent un véritable
trésor historique : témoin d’une époque en pleine évolution technologique,
Martial a su capter l’essence du XIXème siècle avec la même précision
artistique que son frère Gustave.
Anonyme, Gustave et Martial Caillebotte. |
L’exposition présente près de 150
clichés inédits captés par Martial, alors que la photographie en était à ses
tous débuts. Se considérant d’abord comme un photographe amateur, Martial saisi
des scènes du quotidien en immortalisant sa famille et ses proches. Parallèlement
à l’œuvre de Martial, on retrouve quelques quarante tableaux peints par Gustave
qui, étrangement, aborde sensiblement les mêmes thèmes que son frère cadet.
Confrontant l’œuvre de Martial à celle de Gustave, le visiteur s’insinue dans
la France du XIXème siècle et par le fait même, dans l’intimité des frères
Caillebotte.
Gustave Caillebotte. La Place de l'Europe; temps de pluie. Huile sur toile, 1877. |
Gustave Caillebotte. Le Pont de l'Europe. Huile sur toile, 1876. Martial Caillebotte. Une Azurine, Maurice Minoret et M. Mors. |
Fasciné par les avancées
technologiques qu’apporte la révolution industrielle au sein et aux alentours
de Paris, Gustave dépeint une ville en constante évolution. Les symboles de la
modernité sont donc souvent représentés par le peintre. Martial partage cette
même fascination et ses photographies en sont le parfait reflet. Ponts, chemins
de fer, automobiles et usines sont leurs principaux sujets.
Gustave Caillebotte. Le Déjeuner. Huile sur toile, 1876. Martial Caillebotte. Martial Caillebotte devant sa cheminée, 9 rue Scribe. |
La famille est un thème très
important pour les deux artistes. Ils se représentent parfois eux-mêmes dans un
environnement qui leur est propre (à droite, une scène de déjeuner dans la
salle à manger de l’hôtel particulier sur la rue de Miromesnil où Gustave
représente sa mère servie par le maître d’hôtel et René, le troisième des
frères Caillebotte, mort à l’âge de 26 ans. Remarquez l’assiette vide en
premier plan qui insinue la présence de Gustave à la table. À gauche, Martial
devant sa cheminée).
Martial Caillebotte. Jean et Geneviève Caillebotte. |
Dans l’intimité des frères Caillebotte : Peintre et Photographe
est présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, à Québec jusqu’au 8
janvier 2012. Le catalogue de l’exposition, richement illustré et comprenant de
nombreux essais d’une grande qualité est disponible à la boutique du musée au
coût de 49,95$.
Pour les heures d’ouverture, les
tarifs et de l’information supplémentaire sur l’exposition, visitez le site du Musée national des beaux-arts du Québec. Le site de Culturespaces
présente une version virtuelle de l’exposition.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire