3 décembre 2011

Impressionnisme et Photographie.

Le Musée national des beaux-arts du Québec, en collaboration avec le Musée Jacquemart-André de l’Institut de France, présente une magnifique exposition réunissant le talent artistique des frères Caillebotte. Il y a d’abord Gustave, le célèbre peintre impressionniste dont l’œuvre est synonyme d’audace et d’ambition. Puis, il y a Martial, le photographe amateur et aussi compositeur de musique qui n’aura pas connu un aussi grand succès dans son domaine que son frère aîné.

Les photographies de Martial ont toujours été conservées au sein de la famille Caillebotte. Ce n’est que lorsqu’on décida de documenter la vie de Gustave que les clichés furent découverts et présentés au public. Aujourd’hui, ces photographies représentent un véritable trésor historique : témoin d’une époque en pleine évolution technologique, Martial a su capter l’essence du XIXème siècle avec la même précision artistique que son frère Gustave.

Anonyme, Gustave et Martial Caillebotte.

L’exposition présente près de 150 clichés inédits captés par Martial, alors que la photographie en était à ses tous débuts. Se considérant d’abord comme un photographe amateur, Martial saisi des scènes du quotidien en immortalisant sa famille et ses proches. Parallèlement à l’œuvre de Martial, on retrouve quelques quarante tableaux peints par Gustave qui, étrangement, aborde sensiblement les mêmes thèmes que son frère cadet. Confrontant l’œuvre de Martial à celle de Gustave, le visiteur s’insinue dans la France du XIXème siècle et par le fait même, dans l’intimité des frères Caillebotte.

Gustave Caillebotte. La Place de l'Europe; temps de pluie.
Huile sur toile, 1877.

Gustave Caillebotte. Le Pont de l'Europe. Huile sur toile, 1876.
Martial Caillebotte. Une Azurine, Maurice Minoret et M. Mors.

Fasciné par les avancées technologiques qu’apporte la révolution industrielle au sein et aux alentours de Paris, Gustave dépeint une ville en constante évolution. Les symboles de la modernité sont donc souvent représentés par le peintre. Martial partage cette même fascination et ses photographies en sont le parfait reflet. Ponts, chemins de fer, automobiles et usines sont leurs principaux sujets.

Gustave Caillebotte. Le Déjeuner. Huile sur toile, 1876.
Martial Caillebotte. Martial Caillebotte devant sa cheminée, 9 rue Scribe.

La famille est un thème très important pour les deux artistes. Ils se représentent parfois eux-mêmes dans un environnement qui leur est propre (à droite, une scène de déjeuner dans la salle à manger de l’hôtel particulier sur la rue de Miromesnil où Gustave représente sa mère servie par le maître d’hôtel et René, le troisième des frères Caillebotte, mort à l’âge de 26 ans. Remarquez l’assiette vide en premier plan qui insinue la présence de Gustave à la table. À gauche, Martial devant sa cheminée).
 

Martial Caillebotte. Jean et Geneviève Caillebotte.

Dans l’intimité des frères Caillebotte : Peintre et Photographe est présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, à Québec jusqu’au 8 janvier 2012. Le catalogue de l’exposition, richement illustré et comprenant de nombreux essais d’une grande qualité est disponible à la boutique du musée au coût de 49,95$.
 
Pour les heures d’ouverture, les tarifs et de l’information supplémentaire sur l’exposition, visitez le site du Musée national des beaux-arts du Québec. Le site de Culturespaces présente une version virtuelle de l’exposition.

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