25 octobre 2011

Vie tragique d’une impératrice

C’est par hasard que lundi dernier, je suis tombée sur l’émission Secrets d’histoire diffusée sur TV5 et animée par Stéphane Bern. Cet épisode traitait de la vie ainsi que de la fin tragique d’une des plus grandes femmes de l’histoire de l’Autriche et de la Hongrie, l’impératrice Élisabeth, que l’on connaît aussi sous le nom de Sissi.


Figure historique revisitée maintes fois depuis sa mort en 1898 par le biais de films, de séries télévisées, de romans et même de ballets, Élisabeth fascine toujours autant l’imaginaire collectif. Sa beauté quasi légendaire, immortalisée par de nombreux tableaux et photographies, est le résultat d’un régime alimentaire très strict ainsi que de séances d’entraînement quotidiennes. Son goût prononcé pour le voyage fait foi d’un ardent désir de liberté qui lui est impossible d’obtenir sous le poids du protocole et de l’influence qu’exerce l’archiduchesse Sophie d’Autriche, sa belle-mère, sur son mari.


Toute sa vie, Élisabeth conservera une
taille minuscule, comme en témoigne
cette robe de deuil portée par
l'impératrice. Les corsets ainsi que son
obsession pour la minceur, montre
un tour de taille de 50 centimètres.
 
Le saviez-vous ?

Les photographes étaient contraints au montage lorsqu’ils voulaient prendre un cliché de l’impératrice. En effet, alors que les signes de l’âge commencent à apparaître sur son visage, Élisabeth se cache derrière un voile ou un éventail. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est toujours dépeinte comme une jeune femme et ce, même aux côtés de son mari François Joseph qui lui, est représenté sous la forme d’un vieil homme.


Impératrice Élisabeth d'Autriche (1864)
Franz Xaver Winterhalter

Cette peinture montrant Élisabeth avec les
cheveux dénoués est un portrait perçu comme
étant très intimé à l'époque. Seul François
Joseph avait le droit d'observer cette toile.

De son mariage avec François-Joseph Ier, elle a quatre enfants : Sophie (1855-1857), Gisèle (1856-1932), Rodolphe (1858-1889) et Marie Valérie (1868-1924). L’éducation de ses trois premiers enfants ne lui fut jamais autorisée par sa belle-mère, prétextant qu’elle était trop jeune pour s’occuper adéquatement de leurs besoins. Marie Valérie est la seule enfant qui sera élevée par Élisabeth.

Cette photo représente Élisabeth
lors du couronnement de
l'impératrice à Budapest en 1867.
Elle devient alors Reine de Hongrie.
Passionnée par la Hongrie, sa
langue (elle sera la première
reine à apprendre le hongrois), et
son peuple, elle est immédiatement
adopté par les Hongrois.
 
Passionnée d’équitation, Élisabeth est une cavalière chevronnée. Elle adore la poésie et s’éprend des écrits du poète et journaliste allemand Heinrich Heine, qui sera sa principale inspiration pour ses propres œuvres littéraires. Le voyage possède une place très importante dans le cœur de l’impératrice : à l’aube de la révolution industrielle, des chemins de fer sont construits dans toute l’Europe, et lui permettent d’accéder à la Grèce. Ainsi, on rapporte que l’impératrice est plus souvent à l’étranger qu’à la cour de Vienne.
Élisabeth meurt assassinée en 1898, à Genève. C’est Luigi Luccheni (1873-1910), un anarchiste italien prônant la propagande par le fait, soit une philosophie selon laquelle les croyances d’un individu doit se répandre en infligeant une violence physique directe contre un ennemi politique, qui assassine froidement l’impératrice alors qu’elle sort de l’hôtel Beau-Rivage, situé face au lac Léman.
 
Impératrice Élisabeth d’Autriche (1865)
Franz Xaver Winterhalter

Impératrice Élisabeth d’Autriche en robe de
gala de la cour avec étoiles de diamant (1865)
Franz Xaver Winterhalter

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