22 novembre 2010

La Reine visite l'Opéra de Montréal

Il ne s’agit pas de Sa Majesté Elizabeth II, mais bien de son prédécesseur, Elizabeth I. Après de nombreuses apparitions au cinéma (dont Elizabeth : L’âge d’or où la Reine est personnifiée par Cate Blanchett), Elizabeth monte sur scène et chante une partie de son histoire le temps de cinq représentations. En effet, l’Opéra de Montréal accueille une toute nouvelle pièce qui fera sans doute fait plaisir aux habitués. Cette nouvelle présentation présente une toute nouvelle distribution, dont la soprano grecque Dimitra Theodossiou dans le rôle de Sa Majesté.

Cate Blanchett dans le rôle d'Elizabeth I
Source: artsblog.tatianajimenez.com
Pour cette occasion spéciale, la Place-des-Arts a monté une petite vitrine. Je trouvais le tout magnifique et empreint de la nostalgie de la Renaissance. Inspirante, la vitrine proposait donc un simple mannequin de bois où étaient mélangés le tulle et le satin. Les matières étaient rehaussées de perles et de pierres translucides rendant l’ensemble très lumineux. Voici quelques clichés pris à la va-vite.






Si l’opéra vous intéresse, je vous conseille vivement de vous rendre sur le site officiel de l’Opéra de Montréal. Vous y trouverez des vidéos ainsi qu’une description de chaque opéra à l’affiche. Roberto Devereux est présentée à l’Opéra de Montréal du 13 au 25 novembre.

Un rapide portrait d’une grande dame

Fille d’Henri VIII et d’Anne Boleyn, Elizabeth n’était pas promue au destin de souveraine de l’Angleterre. Dernière représentante de la célèbre dynastie des Tudors, Elizabeth voit le jour le 7 septembre 1533. Cependant, deux ans et demi plus tard, Anne Boleyn est déclarée coupable d’adultère, d’inceste et de haute trahison : elle est ainsi décapitée à la tour de Londres sous l’ordre d’Henri VIII. Déclarée illégitime, Elizabeth perd ses droits à la principauté. Ce n’est qu’en 1544 qu’elle retrouve son titre de princesse et ainsi son droit au trône.

The Darnley Portrait, 1575
Source: wikipedia.com

Malgré tout, Elizabeth n’est que la troisième sur la liste des successeurs au trône d’Angleterre. Ce n’est qu’à la suite de la mort d’Edward VI (le seul fils légitime qu’eut Henry VIII) en 1553 et à celle de Mary I en 1558 qu’Elizabeth devient reine. Elle est couronnée en 1559 à l’abbaye de Westminster. Elle a vingt-cinq ans.

Elizabeth I portant ses habits de corronation
Source: wikipedia.com

Surnommée la Reine Vierge, Elizabeth I ne se maria jamais. Elle refusa toutes les avances de ses nombreux soupirants. Les raisons de son refus au mariage restent floues, mais il en découle une vision symbolique de sa relation avec les Anglais : les poètes et les écrivains la dépeigneront plus tard comme la Reine qui maria son peuple. Il est par ailleurs très intéressant de constater l’évolution des portraits d’Elizabeth I. En effet, vers la fin de sa vie et de son règne, Sa Majesté est dépeinte avec de moins en moins de réalisme et est souvent embellie par les peintres.

The Rainsbow Portrait, 1600-1602
Source: wikipedia.com

L’art dramatique et la littérature anglais fut grandement développé lors de l’ère élisabéthaine, notamment grâce au célèbre écrivain et dramaturge William Shakespeare. Cette même période coïncide aussi avec une peur grandissante de perdre l’accès au trône dû à plusieurs complots un peu partout en Europe. L’Angleterre n’était pas protégée contre ces complots : la rivale de la Reine, Mary Stuart fut mise sous arrêt en 1568 et exécutée dix-neuf ans plus tard. Évidemment cette condamnation à mort n’est pas restée sans conséquences : une guerre opposant Anglais et Espagnols durera près de vingt ans (1585-1604) et ne prendra fin qu’à la signature du traité de Londres.

Elizabeth I meurt en 1603 et, ironiquement, c’est le fils de Mary Stuart qui lui succèdera au trône. Son règne aura duré quarante-quatre ans. Elle avait soixante-neuf ans.

Femme charismatique et mystérieuse, elle a su se démarquer de ses prédécesseurs masculins par ses décisions peu orthodoxes et par son célibat qui, à de nombreuses occasions fût critiqué. Plusieurs livres lui sont aujourd’hui consacrés, en plus des nombreux films relatant quelques périodes clés de sa vie de souveraine. Elizabeth I restera sans doute l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la monarchie anglaise.

11 novembre 2010

Mode suédoise à la française

Depuis plusieurs années déjà, nous avons été témoins de plusieurs associations designer/magasins. On a qu’à penser à la Maison Simons qui offre cette saison une collection du célèbre designer québécois Philippe Dubuc sous l’étiquette Philippe Dubuc pour ICÔNE. (Pour les intéressées, cette collection est maintenant en vente ! Malgré les prix encore un peu élevé, il est possible de dénicher quelques aubaines.) Toujours chez Simons, Ève Gravel  signe quelques vêtements, de même que Sabrina Barilà.

Ce type d’association a aussi fait jaser chez H&M : Comme des garçons et l’entreprise suédoise joignaient leurs forces et présentaient une collection très éclatée. Et cet hiver, les fashionistas auront de quoi se mettre sous la dent. En effet, H&M réussit enfin à convaincre LANVIN et certaines boutiques offriront une collection dès le 23 novembre 2010. Quoi de mieux pour commencer la nouvelle année ?

Source: http://www.tendances-de-mode.com/

« A happy collection for happy people »

C’est du moins ce qu’en dit Alber Elbaz, directeur artistique chez LANVIN. Il décrit ainsi cette nouvelle collection comme étant très colorée, parsemée de motif et ultra féminine. Il ajoute aussi qu’elle est destinée à un large public, insistant que les mères ainsi que les grand-mères des jeunes filles magasinant généralement chez H&M voudront se procurer quelques pièces de cette collection.

Monsieur Elbaz parle également de cette association comme étant la suite d’un rêve façonné depuis 1909 avec l’ouverture de la Maison de Couture par Jeanne Lanvin. Il souligne le fait que la mode haut de gamme n’est accessible que pour ceux de la haute société et que cette collaboration permettrait d’atteindre un plus large public.

 

 

 



















Pour d’autres informations sur cette collection, visitez le http://www.lanvin.com/ ou le http://www.hm.com/.



*Toutes les images (sauf mention du contraire) proviennent du blog Maison Chaplin (http://maisonchaplin.blogspot.com/2010/11/h-by-lanvin-lookbook-campaign.html)*

8 novembre 2010

Du chocolat... sur des vêtements ?

Du 5 au 7 novembre dernier, IGA présentait Saveurs & Tentations à la Place Bonaventure. Il s’agit d’un évènement entièrement consacré à l’art culinaire : des dégustations, des conférences et des démonstrations étaient au rendez-vous.

Ceux qui me connaissent savent que j’aime manger; ceux qui me connaissent encore plus savent que j’adore la bouffe gratuite. Ainsi, fidèle à mes habitudes, j’ai pensé que se serait une merveilleuse occasion pour moi de découvrir la nourriture d’ici et d’ailleurs tout en me gavant d’échantillons gratuits. J’ai découvert de l’eau gazéifiée aromatisée au citron de Saint-Justin, des fromages crémeux des Îles-de-la-Madeleine et, ce que j’ai préféré par-dessous tout, le chocolat de Barry.

 
J’ai par ailleurs été émerveillée par le talent de Mia Bureau, maître sculpteure. Plusieurs dizaines d’heures de travail ont été nécessaires pour réaliser ce chef-d’œuvre culinaire. Pour plus d’informations concernant Mia Bureau ainsi que son Institut, visitez le http://ephemart.com.


Une autre bonne raison d’aller au salon : un défilé réunissant designers et chocolatiers. Intriguée par la publicité parue dans le journal La Presse la semaine dernière, je n’ai pas pu résister à l’envie de voir ce défilé de mes propres yeux. D’abord prévu pour 11h30 samedi matin, je me suis présentée à l’ouverture du salon afin d’obtenir la meilleure place, tout près de la passerelle. Malheureusement, pour une raison que j’ignore, le défilé à été reporté à 13h30. Mais après deux heures d’attente, voici, en images, ce que le défilé proposait.

 

 

 



De mon côté, j’ai trouvé que le défilé était un peu lent. Malgré la musique très dramatique digne d’un grand opéra, les mannequins marchaient lentement et sans véritable attitude. Pour ceux et celles ayant déjà assisté à un défilé, on sent généralement l’énergie émanant des mannequins grâce aux vêtements qui abhorrent fièrement. Par ailleurs, je m’attendais à plus de vêtements. Je sais que ce défilé a demandé énormément d’efforts et de temps autant pour les designers que les chocolatiers, mais avec seulement neufs vêtements, je suis restée sur ma faim.

Chez les designers, on retrouvait Ralph Leroy, Antonio Ortega, Yves Jean Lacasse  et Anne de Shalla. Les chocolatiers étaient Marc Chiecchio, Véronique Rousseau, Ludovic Fresse et Christophe Morel.

Pour ceux qui aimeraient visiter le salon Saveurs & Tentations, ce dernier sera de retour l’an prochain, de même que son défilé chocolaté.

4 novembre 2010

De Bianjing à Kaifeng

Lundi dernier, je vous parlais de l’exposition La Magie des lanternes présentée par le Jardin Botanique de Montréal. J’abordais aussi brièvement la thématique de cette année, le Qing Ming Shang He Tu. J’ai pensé qu’il serait peut-être intéressant pour vous de voir quelques photos de cette ville illustrée.

Au mois de mai dernier, j’ai eu la chance de m’envoler pour la Chine dans le cadre d’un stage organisé par le Cégep Marie-Victorin. J’ai par ailleurs pu visiter Pékin, Shanghai et Kaifeng. Trois villes magnifiques empreintes d’histoire et de paradoxes.

Pékin (ou Beijing) est la capitale de la Chine depuis 1959. Elle reste une ville très politisée en pleine crise identitaire : les restrictions du régime communiste s’entremêlent aux idéaux de la nouvelle jeunesse chinoise qui participe dorénavant à l’effervescence de leur pays.

Quant à Shanghai, on la perçoit comme la modernité d’une nation. La ville propose trois facettes fascinantes. La première provient de leurs racines : les jardins impériaux et les temples. La deuxième est le vestige des années sous l’occupation européenne : des anciens bâtiments rappellent l’architecture typique de l’Europe des années 1800. Enfin, la troisième représente l’innovation des Chinois : des gratte-ciels, des autoroutes surélevées…

Enfin, il y a Kaifeng. Plus de 2000 ans d’histoire se trouve au cœur de la ville-préfecture : les monuments historiques illustrent l’évolution architecturale de la Chine et ces derniers sont visités chaque jour par des milliers de touristes chinois. Oui, chinois. Parce qu’il n’y a pas beaucoup de touristes étrangers à Kaifeng. Si peu que je me faisais parfois arrêter dans les rues afin qu’on me prenne en photo avec eux.  Une vrai rock star !

Je vous entends déjà : mais quel est le lien avec tout ça et Bianjing ? Très simple : Bianjing est aujourd’hui connue sous le nom de Kaifeng. J’ai ainsi foulé le sol de l’ancienne capitale dépeinte par l’artiste Zhang Zeduan en 1127.

Voici donc quelques photos de cette ville historique.




























Et pour ceux qui sont curieux, voici un petit aperçu de la nourriture !


 

1 novembre 2010

Une escapade au Jardin de Chine

Chaque année, le Jardin Botanique de Montréal transforme son Jardin de Chine afin d’en faire l’hôte d’une exposition haute en couleur : La Magie des lanternes. Cette expo, que le public peut visiter depuis dix-huit ans, a cette année puisé son inspiration d’une fresque issue de la dynastie Song (960-1279), le Qing Ming Shang He Tu. Peinte par l’artiste Zhang Zeduan en 1127, cette fresque illustre le quotidien des Chinois à Bianjing, la capitale de l’époque. 

Portion de la fresque Qing Ming Shang He Tu. Encre et couleur sur soie. 28,8 x 528,7 cm.

En septembre dernier, j’ai pour la première fois visité cette exposition en compagnie de Gina. Voici donc mes commentaires ainsi que quelques photos pour ceux et celles n’ayant pas eu la chance d’y faire un tour.

Billet en main, nous avons franchi la grille menant au Jardin de Chine. D’abord peu impressionnées par les quelques lanternes rencontrées sur notre chemin, nous avons conclu qu’il ne s’agissait que des guides censés nous diriger vers la véritable exposition.

Et quelle exposition ! Le Jardin Botanique en met plein la vue avec ses 700 lanternes traditionnelles en plus de celles ajoutées dans le cadre de la thématique annuelle. Personnages et animaux sont rendus avec beaucoup de détails et la scène dans son ensemble est tout aussi impressionnante.






 
 


















Cette soirée-là, l’ambiance festive a attiré plusieurs centaines de personnes et il était parfois difficile de se frayer un chemin parmi la foule. Malgré tout, nous avons passé un très bon moment et je vous recommande vivement cette exposition. Malheureusement déjà terminée, La Magie des lanternes sera sans doute de retour l’an prochain entre septembre et octobre. C’est un rendez-vous !