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14 septembre 2012

Montréal & Fashion.


Du 4 au 7 septembre dernier avait lieu la 23e semaine de la mode de Montréal. Quatre jours festifs rassemblant des milliers d’amoureux de la mode, qui ont partagés une passion commune à travers différentes activités, dont plusieurs défilés présentant les tendances pour la saison estivale prochaine. Malheureusement, je n’ai pas pu y participer, mais en furetant sur le web, j’ai déniché quelques images de l’évènement que je voulais absolument partagées avec vous. Du coup, j’ai décidé d’aborder quelques tendances qui m’ont marquées. L’été n’étant pas tout à fait terminé, vous pourrez aisément vous en inspirer pour finir la saison en beauté.

Les couleurs

Attendez-vous à une palette des plus diversifiées : les pastels poursuivent leur lancée (rappelez-vous que ces teintes acidulées empreintes de romantisme sont apparues au début du printemps 2012 et feront une brève apparition pendant l’automne et l’hiver 2012-2013, prolongeant d’un cran la saison estivale et apportant ainsi un vent neuf aux couleurs généralement sombres de l’automne) et côtoient les couleurs vives et vitaminées, comme le rouge, le cobalt et l’émeraude.
 
 
De gauche à droite : Tavãn & Mitto, nisse et DUY

De gauche à droite : DUY, By Thomas et Martin Lim

Comme tous les étés, le blanc nous revient tout en légèreté. Coquille d’œuf, ivoire, toutes les nuances sont permises. Et même si on préfèrerait mettre le noir de côté, celui-ci refait surface. Pour un look sophistiqué, on l’agence avec le blanc, comme l’a si habilement fait Mélissa Nepton.
 
De gauche à droite : Pedram Karimi, Denis Gagnon,et Iris Setlawke

Mélissa Nepton

Les rayures

Quelles soient larges ou fines, en deux tons ou multicolores, on ne boude aucune rayures. La rayure nautique nous rappelle la marinière que Gaultier a rendue célèbre.

 
« J’aime depuis toujours l’aspect graphique, architectural de la rayure. Ma mère m’habillait déjà avec des pulls marins. Ils vont avec tout, ne se démodent jamais et ne se démoderont probablement jamais. » — Jean Paul Gaultier.


De gauche à droite : Rudsak, Martin Lim et Betina Lou

Franges

Anastasia Lomonova nous propose une collection aux tons neutres rehaussés de couleurs chaudes, comme le rouge et le jaune. Des franges légères et souples sont ajoutés et nous rappelle les Premières Nations. Anomal Couture présente un style plus rock, tout en noir.

De gauche à droite : Anastasia Lomonova,
Anomal Couture et Anastasia Lomonova

Influence des années 1950

Chaque saison, la mode s’amuse à revisiter le passé. Cette fois-ci, on s’inspire des années 1950, et plus précisément de la collection d’Annie 50, qui présente, comme toujours, des silhouettes ultra féminines, en accentuant bien sur la forme en sablier de la femme. Jupes corolle ou crayon, corsage cintré et accessoires vintages... Pour la totale, assurez-vous d’opter pour un rouge à lèvre de couleur vive et le tour est joué !

Annie 50

Escale en Asie

Le Japon s’introduit dans le défilé d’Unttld où la sobriété des pièces présentées contraste étrangement avec l’image que l’on se fait de l’Asie. L’opulence raffiné des matériaux richement brodés est laissée de côté pour revenir à un style plus calme, plus zen.

Unttld

Col claudine

C’est un col que j’affectionne beaucoup : sa forme délicate arrondie ou pointue me rappelle les jeunes écolières des années 1960.


Betina Lou

Péplum !

Justement, la semaine dernière, je vous parlais de ce détail ! Il faut croire que nous sommes destinés à porter la basque pendant encore quelques saisons. Mais avec ce que DUY a confectionné, qui s’en priverait ? La fluidité et la légèreté des tissus me font déjà envie. J’ai par ailleurs l’impression que DUY s’est aussi inspiré de l’Asie pour créer la pièce de droite, qu’en dites-vous ?
 
DUY

Alors, qu’allez-vous porter demain ?
*Toutes les images de ce billet proviennent du site de la Semaine de la mode deMontréal. Par ailleurs, le site présente toutes les photos des défilés, je vous conseille vivement d’aller y jeter un œil puisque mon billet ne présente que quelques-unes des créations des designers.

2 mars 2012

Made in Quebec.


Le Musée national des beaux-arts du Québec présente une exposition où l’art et la mode se côtoient. Mode et apparence dans l’art québécois 1880-1945, est une magnifique exposition qui plaira sans doute à un large public. En s’échelonnant sur plus de soixante-dix ans, cette exposition présente un éventail impressionnant d’œuvres d’arts : peintures, dessins, études, catalogues, affiches publicitaires, photographies, autant de médiums pour expliquer l’évolution de la mode au sein de l’univers québécois.

Le Musée national des beaux-arts à par ailleurs demandé à huit designers de créer un ensemble en s’inspirant d’une œuvre présentée lors de l’exposition. Voici donc les créations, suivies par les tableaux dont ils se sont inspirés.
 


Christian Chenail (Muse)
La femme en rouge, 2011.
Mohair-laine, gabardine,
voile de polyester et cuir.

Adrien Hébert [1890-1967]
Rue Saint-Denis, 1927.
Huile sur toile, 190,6 x 138,2 cm.

Adrien Hébert était ce que l'on appelle un
"actualiste", car contrairement à d'autres artistes
de l'époque, il abordait la contemporanéité
dans ses oeuvres. Au fil des ans, il aura
peint plusieurs tableaux
représentant les rues de Montréal.

Michel Desjardins
Robe drapée en superposition, 2011.
Chiffon de soie et tissu à paillettes.

Ozias Leduc [1864-1955]
Florence Bindoff, 1931-1935. Huile sur toile, 68,4 x 54,2 cm.

Remarquez que les bijoux portés par Madame Bindoff sont
les mêmes que ceux de la précédente décennie : en effet,
le krach de 1929 se faisant toujours sentir au sein de la
population, les femmes n'avaient pas renouvelés leurs
parures.

Marie Dooley
La dame en vert, 2011.
Taffetas de soie et pierres Swarovski.

Adam Sherriff Scott [1887-1980]
L'Épouse de l'artiste, 1937-1938.
Huile sur toile, 214,5 x 123 cm.

Philippe Dubuc
Vêtement une pièce de type ouvrier,
2011.
Mélange de laine et de coton lavé
avec enduction de cire à tailleur,
incrustations de galons à
bouton-pression et
insertions de fermoirs utilitaires.

Fritz Brandtner [1896-1969]
Polisseur de la Vickers, 1943. Fusain, pastel, encre, mine de plomb
et aquarelle sur papier, 46 x 58,3 cm.

Yves Jean Lacasse (Envers)
Redingote négligée,
pour un aristocrate renommé, 2011.
Toile de coton.

"Ma création, faite de toile — un
matériau de base pour le
couturier comme pour le
peintre —, réinterprète, par sa
coupe, le carcan de la mode masculine
et la pression sociale de la
bourgeoisie de l'époque." [1]

Joseph-Charles Franchère [1866-1921]
Autoportrait, 1894. Huile sur toile, 81 x 65 cm.

Jean François Morissette
Montée sur vagues, 2011.
Manteau : cuir d'agneau et
mouton du Tibet;
doublure en soie.
Ceinture et bracelets :
mouton du Tibet.
Bottes : renard garni de
mouton du Tibet.

Simone Dénéchaud [1905-1974]
Madame Adrien Duranleau, née Madeleine B., 1934.
Huile sur toile, 83 x 65,5 cm.

Myco Anna
Orphée, 2011.
Brocarts et satins recyclés.

Randolphe Stanley Hewton [1888-1960]
Rêveries, vers 1929. Huile sur toile, 77,2 x 92 cm.

Marie Saint Pierre

Gorizia. Redingote de soirée, 2011.

Double jersey de viscose et fermeture
à glissière en plastique.

Magliano. Chapeau
style « Fedora », 2011.

Feutre de laine, double jersey de
viscose et fil métallique.

Rouereto. Collier ras du cou, 2011.

Cuir, crêpe de laine et
attache métallique.

John Lyman [1886-1967]
Corinne, 1919. Huile sur toile, 84 x 61,5 cm.


Le saviez-vous ? — Jamais sans mon chapeau !

Le port du chapeau chez la femme a mis longtemps avant de disparaître. Il aura fallu attendre le début des années 1960 avant qu’enfin, la femme puisse se détacher de cet accessoire parfois encombrant. Sa disparition est le résultat des prix faramineux qu’il fallait débourser chez son modiste, car c’était bien connu, les femmes devaient se procurer un nouveau couvre-chef environ tous les six mois.

 
Quant à l’homme, il aura fallu un peu plus longtemps avant que le chapeau ne fasse plus partie de sa garde-robe.

Mode et apparence dans l’art québécois, 1880-1945 au Musée national des beaux-arts du Québec jusqu’au 6 mai 2012.

*Toutes les images de ce billet proviennent du catalogue de l’exposition.


[1] Citation d’Yves Jean Lacasse.
 

13 janvier 2012

Le Québec et la mode.


Source: mnba.qc.ca

Une nouvelle exposition au Musée national des beaux-arts du Québec, Mode et apparence dans l’art québécois, 1880-1945, présentera plus d’une centaine d’œuvres d’artistes d’ici. On y démontrera que la mode de l’époque suivait les grandes tendances internationales édictées par les maisons de couture européennes. Afin d’illustrer la créativité dont nous sommes capables, le Musée a demandé à huit designers québécois — Christian Chenail, Michel Desjardins, Marie Dooley, Philippe Dubuc, Yves Jean Lacasse, Jean-François Morissette, Myco Anna et Marie Saint Pierre — de développer un ensemble en s’inspirant d’une œuvre de la collection du Musée. Les créations de ces designers pourront être admirées lors de la visite de l’exposition.

Mode et apparence dans l'art québécois, 1880-1945. Présentée au Musée national des beaux-arts du Québec du 9 février au 6 mai 2012.