11 juin 2012

Gladys Louise Smith

Source: Google Images

Le nom de Gladys Louise [1] Smith est sans doute inconnu de plusieurs d’entre vous. Celui de Mary Pickford vous est sans doute plus familier, car c’est sous ce nom que Gladys Smith aura triomphé sur les planches de Broadway et au grand écran au courant du siècle dernier. Ayant été actrice dans 55 films et 141 courts métrages, Mary Pickford aura brillamment su s’adapter aux multiples changements de l’industrie cinématographique tout au long de sa carrière qui aura duré près d’un quart de siècle. Elle a, aux côtés des célèbres Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Dennis O’Brien et D. W. Griffith, fondé la United Artists qui « place le contrôle artistique, les droits de propriété et les profits entre les mains des artisans du film [2] », et contredit complètement les stratégies d’Hollywood de l’époque.
Photographie publicitaire de la United Artists.
(De gauche à droite) Douglas Fairbanks, Dennis O’Brien
(Vice-président de la United Artists), Mary Pickford,
D. W. Griffith, and Charlie Chaplin (dans son personnage).
Source: marypickford.com

Mary Pickford fait d’ailleurs l’objet d’une mini rétrospective au Musée McCord et ce, jusqu’au 8 octobre prochain. L’exposition retrace d’abord le parcours de l’actrice, cette jeune Torontoise qui, après le décès prématuré de son père se retrouve rapidement à être la principale source de revenu de la famille en raison de son grand talent de comédienne ainsi que de son sens des affaires aiguisé. S’en suit une description de sa carrière en tant qu’actrice, puis comme productrice. Quelques brèves allusions à sa vie privée complète bien l’image de cette légende cinématographique.

Mary Pickford photographiée par Edward Steichen.
Source: Google Images

Véritable pilier de l’industrie du cinéma, Mary Pickford reste à ce jour l’une des personnes les plus influentes d’Hollywood, comme en témoigne son héritage expliqué en détail au tout long de l’exposition : car, en plus d’avoir défini le métier d’actrice et d’avoir façonné cette industrie, Mary Pickford a haussé les standards de qualité cinématographique alors qu’elle était productrice, hissant ainsi ses films parmi les meilleurs de l’époque. Le Musée présente pas moins de 209 objets : photographies, affiches de films, extraits vidéo, produits dérivés… Les témoins d’une époque où Mary Pickford était au sommet de son art et où sa renommée se répercutait au niveau international.
 
Le saviez-vous ? — Belle, jeune... et riche !

Mary Pickford était sans doute l’une des femmes les plus riches de son époque. Au début de 1916, Mary Pickford récoltait 2000 $ par semaine, en plus d’une prime de 10 000$ à chaque fois qu’elle achevait un film. À une époque où le revenu familial annuel moyen était de moins de 2000 $, Mary Pickford faisait environ 150 000 $ par année.[3]
 
Miroirs de poche, broche et bouton à l'effigie de Mary Pickford,
ivrets et publicités des cosmétiques Mary Pickford.
L'image de l'actrice devriendra une marque de commerce
et parviendra à vendre toutes sortes de produits.

Pollyanna, 1920. Affichette de cinéma, tintées.
Rob Brooks Mary Pickford Collection, TIFF.

Mary Pickford avec l'Oscar de la meilleure actrice
pour son rôle dans Coquette, 1929.
Photographie (reproduction),
Rob Brooks Mary Pickford Collection, TIFF.

Mary Pickford et la création du star-système est une exposition présentée au Musée McCord, à Montréal, jusqu’au 8 octobre prochain. Pour les tarifs ainsi que les heures d’ouvertures, rendez-vous sur le site du Musée.


Source: Google Images

Source: Google Images

Source: Google Images

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[1] Si l’on en croit le Musée McCord et Eileen Whitfield, auteure de la biographie The Woman Who Made Hollywood, Louise était le deuxième prénom de Gladys Smith. Toutefois, d’autres sources (dont wikipedia et cette photo d’une plaque commémorative érigée à Toronto), attestent que le deuxième prénom de l’actrice ne serait pas Louise, mais Marie. Pour des raisons personnelles, j’ai décidé d’opter pour le nom de Louise comme étant digne de foi.
 
[2] Citation tirée de l’exposition Mary Pickford et la création du star-système, et plus précisément sous la rubrique « La United Artist ».
 
[3] Extrait tiré du site marypickford.com et traduit librement en français.
 

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