12 mars 2011

Une armée pour l'autre monde

Une exposition impressionnante se tient au Musée des beaux-arts de Montréal : L’Empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite. Relatant plus de huit cents ans d’histoire, cette exposition explique le contexte d’avant la naissance du Premier Empereur pour se terminer quelques deux cents ans après sa mort. Certains objets présentés n’avaient jamais été observés par le public, même en Chine.

Cavaliers de terre cuite (481-221 AV JC)
Ces cavaliers ont été découverts en 1995 à Ta'erpo, dans la province
du Shaanxi. La fabrication de ces figurines date d'environ cent
ans avant la création de l'armée de terre cuite du Premier Empereur.
On peut donc en conclure qu'il s'agissait d'une pratique courante.

Ce n’est qu’en 1974 qu’un accident dévoile la plus grande trouvaille archéologique de tous les temps. Enterrée sous un tumulus, une véritable armée de terre cuite est découverte. Les archéologues se buttent contre une nouvelle énigme : quel était donc le but de la fabrication de plus de 8000 soldats ? Et qui aurait eu l’audace de commander de tels travaux ?

Premier Empereur
Source: wikipedia.org


Aujourd’hui, nous savons qu’il s’agit d’une requête de Ying Zheng, alors autoproclamé Premier Empereur de Chine. Nous savons aussi, grâce à des textes d’un historien de la Dynastie Han, Sima Qian, que les travaux se seraient étalés sur quarante ans et qu’il aurait fallu plus de 700 000 ouvriers pour veiller à la construction, non pas seulement de la célèbre armée de terre cuite, mais aussi d’un mausolée immense, s’étalant sur environ 56 kilomètres carrés. Outre son armée, une quinzaine d’autres statues d’acrobates, de danseurs et de musiciens sont découvertes, entourées par quarante-six oiseaux aquatiques en bronze de grandeur nature, comprenant grues, cygnes et oies sauvages. L’armée de terre cuite avait, croit-on, un seul objectif : protéger l’esprit de l’Empereur contre ses ennemis dans l’au-delà.

Arbalètier de terre cuite (221-206 AV JC)
Source: mbam.qc.ca
Sur cette statue, on remarque des traces
de peinture rouge, signe que toutes les
statues de l'armée ont du être peintes en
utilisant différents coloris. On apprend
ainsi que le vert, le bleu et le rouge
étaient les couleurs les plus utilisées
pour les uniformes militaires de l'époque.

Une exposition incontournable pour les amoureux d’histoire, mais aussi pour ceux et celles désirant simplement en savoir plus sur les mystères de la Chine d’autrefois.

Pour plus d’information concernant l’exposition, rendez-vous sur le site du Musée des beaux-arts de Montréal. Il est intéressant de noter qu’il est possible d’obtenir une visite commentée, autant en solo qu’en groupe. À la fin de la visite, vous pourrez aussi vous arrêter à la boutique consacrée à l’exposition. Un livre dédié à l’exposition s’y vend au coût de 5,00$.

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