8 avril 2012

Vermeer.


Né à Delft en 1632 et mort dans cette même ville quelques quarante-trois ans plus tard, Jan Vermeer est sans doute l’un des plus grands peintres de son temps.  Contrairement à la plupart de ses contemporains européens qui se plaisaient dans la représentation de scènes religieuses, Vermeer aborde plutôt la peinture de genre. Même si les premières toiles de Vermeer (peintes entre 1653 et 1656) étaient à caractère religieux ou évoquaient la mythologie, l’artiste s’est rapidement lassé de ces sujets pour se concentrer sur ce qui fera sa renommée : la peinture intimiste dans lesquels les personnages vaquent à leurs occupations quotidiennes (à l’exception de L’Allégorie de la Foi, peinte entre 1670 et 1672).

L'Allégorie de la Foi, vers 1670-1672.
Huile sur toile, 114,3 x 88,9 cm.

 
De son vivant, Vermeer était peu connu à l’extérieur de Delft. Peut-être était-ce dû à son œuvre plutôt maigre; car seuls trente-sept de ses tableaux nous sont parvenus (dont deux faisant l’objet de discutions quant à leur authenticité). Vermeer travaillait lentement et confectionnait lui-même ses couleurs, dont l’outremer, le pigment de prédilection de l’artiste. Pigment qui, il faut le mentionner, coûtait très cher à fabriquer puisque le lapis-lazuli, la pierre dont Vermeer se servait pour confectionner cette couleur était hors de prix.
La popularité de Vermeer s’est fait grandissante, non pas de son vivant ni durant années qui ont suivies sa mort prématurée, mais bien quelques deux cents ans plus tard, lorsque le critique d’art français Théophile Thoré-Bürger publia une série d’articles élogieux sur le travail de Vermeer.

La Jeune Fille à la perle, vers 1665-1666.
Huile sur toile, 44 x39 cm.

La Jeune Fille à la perle (détail), vers 1665-1666.
Huile sur toile, 44 x39 cm.

Le saviez-vous ?

Remarquez que l’arche du nez de la jeune fille se confond avec sa joue. Les lignes à la droite de son nez ainsi que ses narines sont aussi perdues dans l’ombre. Par ailleurs, les couleurs du turban ont été réduits à deux tons d’outremer, un plus clair, et l’autre plus foncé, simplifiant ainsi la représentation du tissu.

Ces caractéristiques poussent les experts à croire que Vermeer se servait d’une caméra obscura, précurseur de la caméra photographique moderne. La lentille  imparfaite de la caméra avait tendance à éliminer les lignes plus subtiles ainsi qu’à réduire les nuances de luminosité expliquant ainsi le résultat de cette peinture.

La Maîtresse et la servante, vers 1666-1667.
Huile sur toile, 90,2 x 78,7 cm.

La Laitière, vers 1658-1661.
Huile sur toile, 45,5 x 40,6 cm.

La Liseuse à la fenêtre, vers 1657-1659.
Huile sur toile, 83 x 64,5 cm.

L'Astronome, 1668. Huile sur toile, 50 x 45 cm.

La Ruelle, vers 1657-1661.
Huile sur toile, 53,5 x 43,5 cm.

Vue de Delft, vers 1661-1661. Huile sur toile, 98,5 x 117,5 cm.

*Les images de ce billets (de même que l’analyse sommaire de La Jeune Fille à la perle), proviennent du site Essential Vermeer (en anglais seulement). Je vous conseille vivement d’aller fureter sur ce site : les œuvres complètes de Vermeer y sont analysées en profondeur. On y retrouve aussi des articles intéressants sur l’époque ainsi que sur la vie de l’artiste.

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