Comme ça avait été le cas pour l’exposition Savage Beauty, j’avais annoncé la tenue de l’exposition de Jean Paul Gaultier sur mon blog. Je vous avais d’ailleurs promis un post relatant mon expérience.
Largement médiatisée, cette exposition attire les foules. Évidemment, la réputation de Jean Paul Gaultier n’étant plus à faire, presque tout le monde connaît son travail. Certains se rappellent du corset porté par Madonna dans les années quatre-vingt-dix; pour d’autres, c’est la célèbre marinière, cette rayure blanche et marine, presque devenue la marque de commerce du couturier. Pour les fans accomplis, se sera sans doute son travail de costumier au cinéma : on retrouve ses créations notamment dans le célèbre film Le Cinquième Élément mettant en vedette Bruce Willis et Milla Jonovich.
Comprenant six thématiques, l’exposition débute avec L’Odyssée de Jean Paul Gaultier. Un mannequin aux allures de Gaultier monologue : il parle de ses inspirations, de son parcours, de l’exposition. Lorsqu’on le regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’une projection vidéo sur un visage en trois dimensions. Une création toute québécoise mettant de l’avant l’univers fascinant de Jean Paul Gaultier. Plusieurs mannequins sont l’objet de cette projection : certains parlent, d’autres chantent… Une idée innovatrice pour une expo traitant la mode.
Plus de 120 pièces sont exposées, dont plusieurs tirées des archives du designer. D’autres, plus exclusives, comme les corsets de Madonna, ont été gracieusement prêtés par leurs propriétaires respectifs. Puisque l’exposition présente beaucoup de pièces tirées des défilés Haute Couture de Gaultier, certaines d’entre elles avaient eu une vie de courte durée : le couturier avoue avec un sourire qu’elles n’avaient vécu que le temps du défilé, soit environ une minute vingt seconde… Une vie plutôt brève si l’on considère que certains vêtements pouvaient prendre plus de 200, voir 1000 heures de travail. Il s’agit donc d’un grand soulagement pour Gaultier de voir ses créations ressusciter, et cette fois, devant un plus grand public. Car en effet, malgré la médiatisation dont font l’objet les défilés haute couture, seulement quelques individus en profitent.
L’exposition est une véritable célébration de la créativité de Jean Paul Gaultier. Des pièces sublimes, chacune racontant son histoire nous plongent littéralement dans un univers où la beauté se savoure sous toutes ses formes. On y rencontre un homme charmant, drôle et empreint d’une grande générosité. On découvre aussi un artiste ayant bouleversé les codes…
« La jupe pour l’homme, le corset pour la femme, ça n’a jamais été pour choquer, c’était simplement parce que je ressentais que ça répondait à une envie, un besoin. »
—Jean Paul Gaultier
Ce que j’ai aimé
Le fait de pouvoir prendre des photos : je m’en suis donnée à cœur joie. Évidemment, il est interdit d’utiliser de flash. Une autre contrainte : interdiction de photographier les textes et les images encadrées. D’autre part, j’ai beaucoup aimé les thématiques abordées : elles nous donnent vraiment un aperçu global de tout le travail de Gaultier. Magnifique.
Ce que j’ai moins aimé
J’aurais apprécié plus de collections prêt-à-porter. Mais si les créations haute couture de Gaultier sont impressionnantes, il ne faut pas oublier que, contrairement aux autres designers d’influences, Gaultier a débuté sa carrière en élaborant des collections prêt-à-porter.
Voici quelques photos prises lors de l’exposition.
La Planète mode de Jean Paul Gaultier : De la rue aux étoiles est présentée jusqu’au 2 octobre prochain au Musée des beaux-arts de Montréal. Une chance unique de pouvoir observer des créations qui ont marqués l’histoire de la mode autant que l’imaginaire collectif. Pour ceux et celles qui seront à Dallas, San Francisco, Madrid et Rotterdam, notez que l’exposition se déplacera dans ces villes d’ici 2013. Pour toutes informations concernant les heures d’ouvertures et les tarifs, visitez le site du Musée. Pour en savoir plus sur l’expo, rendez-vous sur ce site. Et pour ceux qui seraient restés sur leur faim, un livre traitant de l’expo est vendu au coût de 84,95$.
Bravo!!! J'adore comme toujours! Beau choix de photos! ^^
RépondreSupprimer