Source: Google Images |
Le nom de Gladys Louise [1] Smith est sans doute inconnu de plusieurs d’entre vous. Celui de Mary Pickford
vous est sans doute plus familier, car c’est sous ce nom que Gladys Smith aura
triomphé sur les planches de Broadway et au grand écran au courant du siècle
dernier. Ayant été actrice dans 55 films et 141 courts métrages, Mary Pickford
aura brillamment su s’adapter aux multiples changements de l’industrie
cinématographique tout au long de sa carrière qui aura duré près d’un quart de
siècle. Elle a, aux côtés des célèbres Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks,
Dennis O’Brien et D. W. Griffith, fondé la United Artists qui « place le
contrôle artistique, les droits de propriété et les profits entre les mains des
artisans du film [2] »,
et contredit complètement les stratégies d’Hollywood de l’époque.
Photographie
publicitaire de la United Artists.
(De gauche à droite) Douglas Fairbanks,
Dennis O’Brien
(Vice-président de la United Artists), Mary Pickford,
D. W.
Griffith, and Charlie Chaplin (dans son personnage).
Source: marypickford.com |
Mary Pickford fait d’ailleurs l’objet d’une
mini rétrospective au Musée McCord et ce, jusqu’au 8 octobre prochain.
L’exposition retrace d’abord le parcours de l’actrice, cette jeune Torontoise
qui, après le décès prématuré de son père se retrouve rapidement à être la
principale source de revenu de la famille en raison de son grand talent de
comédienne ainsi que de son sens des affaires aiguisé. S’en suit une description
de sa carrière en tant qu’actrice, puis comme productrice. Quelques brèves
allusions à sa vie privée complète bien l’image de cette légende
cinématographique.
Mary Pickford photographiée par Edward Steichen.
Source: Google Images
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Véritable pilier de l’industrie du cinéma, Mary Pickford reste à ce jour l’une des personnes les plus influentes d’Hollywood, comme en témoigne son héritage expliqué en détail au tout long de l’exposition : car, en plus d’avoir défini le métier d’actrice et d’avoir façonné cette industrie, Mary Pickford a haussé les standards de qualité cinématographique alors qu’elle était productrice, hissant ainsi ses films parmi les meilleurs de l’époque. Le Musée présente pas moins de 209 objets : photographies, affiches de films, extraits vidéo, produits dérivés… Les témoins d’une époque où Mary Pickford était au sommet de son art et où sa renommée se répercutait au niveau international.
Le saviez-vous ? — Belle, jeune... et riche !
Mary Pickford était sans doute l’une
des femmes les plus riches de son époque. Au début de 1916, Mary Pickford
récoltait 2000 $ par semaine, en plus d’une prime de 10 000$ à chaque fois qu’elle
achevait un film. À une époque où le revenu familial annuel moyen était de
moins de 2000 $, Mary Pickford faisait environ 150 000 $ par année.[3]
Pollyanna, 1920. Affichette de cinéma, tintées. Rob Brooks Mary Pickford Collection, TIFF. |
Mary Pickford avec l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans Coquette, 1929. Photographie (reproduction), Rob Brooks Mary Pickford Collection, TIFF. |
Mary Pickford et la
création du star-système est une exposition présentée au Musée McCord, à Montréal, jusqu’au 8
octobre prochain. Pour les tarifs ainsi que les heures d’ouvertures,
rendez-vous sur le site du Musée.
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[1] Si l’on en croit le Musée
McCord et Eileen Whitfield, auteure de la biographie The Woman Who Made Hollywood, Louise était le deuxième prénom de
Gladys Smith. Toutefois, d’autres sources (dont wikipedia et cette photo d’une plaque commémorative érigée à Toronto),
attestent que le deuxième prénom de l’actrice ne serait pas Louise, mais Marie.
Pour des raisons personnelles, j’ai décidé d’opter pour le nom de Louise comme
étant digne de foi.
[2] Citation tirée de l’exposition Mary Pickford et la création du star-système,
et plus précisément sous la rubrique « La United Artist ».
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