C’est par hasard que lundi
dernier, je suis tombée sur l’émission Secrets
d’histoire diffusée sur TV5 et animée par Stéphane Bern. Cet épisode
traitait de la vie ainsi que de la fin tragique d’une des plus grandes femmes
de l’histoire de l’Autriche et de la Hongrie, l’impératrice Élisabeth, que l’on
connaît aussi sous le nom de Sissi.
Figure historique revisitée maintes
fois depuis sa mort en 1898 par le biais de films, de séries télévisées, de
romans et même de ballets, Élisabeth fascine toujours autant l’imaginaire collectif.
Sa beauté quasi légendaire, immortalisée par de nombreux tableaux et photographies,
est le résultat d’un régime alimentaire très strict ainsi que de séances d’entraînement
quotidiennes. Son goût prononcé pour le voyage fait foi d’un ardent désir de liberté
qui lui est impossible d’obtenir sous le poids du protocole et de l’influence
qu’exerce l’archiduchesse Sophie d’Autriche, sa belle-mère, sur son mari.
Le saviez-vous ?
Les photographes
étaient contraints au montage lorsqu’ils voulaient prendre un cliché de l’impératrice.
En effet, alors que les signes de l’âge commencent à apparaître sur son visage,
Élisabeth se cache derrière un voile ou un éventail. C’est d’ailleurs pour
cette raison qu’elle est toujours dépeinte comme une jeune femme et ce, même
aux côtés de son mari François Joseph qui lui, est représenté sous la forme d’un
vieil homme.
De son
mariage avec François-Joseph Ier, elle a quatre enfants : Sophie
(1855-1857), Gisèle (1856-1932), Rodolphe (1858-1889) et Marie Valérie (1868-1924).
L’éducation de ses trois premiers enfants ne lui fut jamais autorisée par sa
belle-mère, prétextant qu’elle était trop jeune pour s’occuper adéquatement de
leurs besoins. Marie Valérie est la seule enfant qui sera élevée par Élisabeth.
Passionnée d’équitation,
Élisabeth est une cavalière chevronnée. Elle adore la poésie et s’éprend des
écrits du poète et journaliste allemand Heinrich Heine, qui sera sa principale
inspiration pour ses propres œuvres littéraires. Le voyage possède une place
très importante dans le cœur de l’impératrice : à l’aube de la révolution
industrielle, des chemins de fer sont construits dans toute l’Europe, et lui
permettent d’accéder à la Grèce. Ainsi, on rapporte que l’impératrice est plus
souvent à l’étranger qu’à la cour de Vienne.
Élisabeth
meurt assassinée en 1898, à Genève. C’est Luigi Luccheni (1873-1910), un anarchiste
italien prônant la propagande par le fait, soit une philosophie selon laquelle les
croyances d’un individu doit se répandre en infligeant une violence physique
directe contre un ennemi politique, qui assassine froidement l’impératrice
alors qu’elle sort de l’hôtel Beau-Rivage, situé face au lac Léman.
Impératrice Élisabeth d’Autriche (1865) Franz Xaver Winterhalter |
Impératrice Élisabeth d’Autriche en robe de gala de la cour avec étoiles de diamant (1865) Franz Xaver Winterhalter |
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